La junte au pouvoir en Guinée a annoncé la mise en place d'une "commission d'enquête indépendante" qui devra se pencher sur la répression sanglante ayant fait plus de 150 morts, fin septembre, dans les rangs de l'opposition.
AFP - Le gouvernement mis en place par la junte au pouvoir en Guinée a annoncé mercredi la création d'une "commission d'enquête indépendante" sur la répression sanglante d'une manifestation de l'opposition ayant fait le 28 septembre à Conakry plus de 150 morts, selon l'ONU.
Une "commission d'enquête indépendante" a été créée, selon un communiqué du ministère de la Justice lu dans la soirée à la télévision nationale, au moment où le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, est soumis à de fortes pressions pour quitter le pouvoir.
Elle sera composée de 31 membres, dont quatre issus des partis politiques, trois des syndicats et de la société civile, trois des Forces patriotiques (pro-junte) et trois issus des organisations de défense des droits de l'Homme.
Les autres membres sont des avocats, magistrats et professeurs d'université, selon le texte.
"La sécurité des membres ainsi que de leurs familles sera assurée par le gouvernement" qui prendra également "en charge" la commission, selon le communiqué.
Le ministre des services spéciaux, chargé de la lutte contre la drogue et le grand banditisme, le commandant Moussa Tiegboro Camara a par ailleurs démenti sur la radio nationale les "rumeurs" faisant de tirs à l'intérieur du camp militaire Alpha Yaya Diallo, siège de la junte.
Plusieurs commerçants du plus grand marché de la capitale avaient fermé leur boutique à la mi-journée à la suite d'informations faisant état de tirs entre groupes de militaires.