Les États-Unis et la France ont réclamé, mardi, une enquête sur l'empoisonnement présumé de l'opposant russe Alexeï Navalny, hospitalisé en Allemagne dans le coma après avoir été transféré de Russie. Un empoisonnement qualifié plus tôt "d'acte criminel" par Paris.
Après Berlin et Bruxelles, Paris et Washington ont rejoint le camp des capitales occidentales qui demandent des comptes à Moscou au sujet de l'empoisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny. Le Quai d'Orsay a ainsi enjoint, mardi 25 août, les autorités russes à enquêter sur les circonstances de cet empoisonnement, qualifié d'"acte criminel", tandis que l'ambassade américaine à Moscou réclamait une "enquête immédiate".
"La France exprime sa profonde préoccupation devant cet acte criminel perpétré à l'encontre d'un acteur majeur de la vie politique russe", a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères, jugeant "indispensable que les autorités russes diligentent une enquête rapide et transparente qui permette d'établir les circonstances dans lesquelles cet acte a été commis".
Paris estime que "les responsables de cet acte devront être identifiés et traduits devant la justice" et réitère sa volonté d'apporter à l'opposant ainsi qu'à ses proches son "appui dans ces circonstances difficiles".
La thèse de l'empoisonnement avancée par les médecins allemands "rend nécessaire une enquête immédiate, complète et transparente de la part des autorités russes", a pour sa part déclaré l'ambassadeur américain à Moscou, John Sullivan, cité sur Twitter par sa porte-parole Rebecca Ross.
Plus tôt dans la journée, le Kremlin avait jugé hâtives les conclusions des médecins allemands ayant conclu à l'empoisonnement d'Alexeï Navalny.
L'opposant restait mardi en coma artificiel, dans un état grave, même si sa vie n'est pas en danger. Les médecins de l'hôpital de la Charité de Berlin se sont refusés à tout pronostic quant à l'évolution de son état de santé.
Avec AFP