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Crise en Biélorussie : l’UE demande l’abandon des poursuites contre l’opposition

L’Union européenne a appelé, vendredi, les autorités biélorusses à renoncer à la procédure pénale engagée contre un nouveau conseil réunissant les leaders de l'opposition.

Lors d’un sommet à Bruxelles sur la Biélorussie, vendredi 21 août, l’Union européenne a appelé Minsk à renoncer à la procédure pénale visant des personnalités de l’opposition. En début de semaine, ces derniers avaient annoncé la création du "conseil de coordination" dans le but de négocier une transition démocratique.

Or la création de ce conseil est perçue comme une tentative de prise de pouvoir par le président biélorusse, Alexandre Loukashenko.

"Nous attendons des autorités biélorusses qu'elles renoncent à cette procédure pénale et à ce qu'elles engagent plutôt un dialogue afin d'aboutir à une solution pacifique à cette crise actuelle", a déclaré Nabila Massrali, porte-parole de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré le même jour que l'objectif de l'UE est de mettre fin à la violence en Biélorussie, favoriser le dialogue entre l'État, l'opposition et la société, et contribuer à la prospérité économique du pays.

Crise en Biélorussie : l’UE demande l’abandon des poursuites contre l’opposition

Appel à la grève

De son coté, l'opposante biélorusse Svetlana Tikhanouskaïa a exhorté, vendredi, ses partisans à intensifier les grèves dans les usines pour forcer le dirigeant Alexandre Loukashenko à organiser une nouvelle élection présidentielle.

Crise en Biélorussie : l’UE demande l’abandon des poursuites contre l’opposition

"Je vous demande de continuer et d'étendre les grèves", a dit la principale candidate de l'opposition dans une allocution vidéo. "Ne vous laissez pas berner par les intimidations."

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La Biélorussie est confrontée à sa plus grave crise politique depuis l'effondrement de l'Union soviétique, des dizaines de milliers de manifestants exprimant dans les rues leur mécontentement avec la réélection d'Alexandre Loukashenko lors de la présidentielle du 9 août, qu'ils jugent truquée.

Le président a rejeté la tenue d'un nouveau scrutin malgré le vaste mouvement de contestation.

Avec Reuters