La capitale et le département des Bouches-du-Rhône sont depuis vendredi classés en "zones actives" au vu de la circulation "préoccupante" du Covid-19 sur leur territoire. Les préfets peuvent y interdire la circulation des personnes et des véhicules, ainsi que l'accès aux moyens de transport collectif dans certaines zones.
La circulation du virus s'intensifie. Paris et le département des Bouches-du-Rhône sont désormais classés en "zones actives" de circulation du Covid-19, selon un décret paru, vendredi 14 août, au Journal officiel, ce qui permettra aux préfets concernés de prendre des mesures plus restrictives.
La préfecture de Paris a annoncé un peu plus tard étendre le port obligatoire du masque dans la capitale à de nouveaux secteurs, dont le quartier des Champs-Élysées. Cette décision sera mise en œuvre à partir de samedi à 8 h. Les rassemblements et manifestations de plus de 10 personnes pourraient également être interdits à Paris si le respect des mesures barrières n'était pas assuré.
Avec 2 846 nouvelles contaminations en l'espace de 24 heures, les chiffres publiés, vendredi, par l'agence Santé publique France (SPF) ont montré que la progression du virus en France avait atteint son rythme le plus élevé depuis la fin du confinement. Le taux de positivité continue d'augmenter, avec désormais 2,4 % des personnes testées qui se révèlent contaminées, affirme la Direction générale de la Santé dans son communiqué quotidien.
"La situation est préoccupante : l'ensemble des indicateurs continuent leur progression et la transmission du virus Sars-CoV-2 s'accentue", a souligné la DGS dans un bulletin hebdomadaire publié jeudi.
Dès lundi, la Direction générale de la santé avait signalé que "la circulation du virus s'intensifie, notamment chez les jeunes et dans certaines régions, dans les métropoles de Paris et Marseille". Le port du masque est déjà obligatoire depuis samedi dans plusieurs quartiers très fréquentés de Marseille et depuis lundi dans les "zones à forte concentration de personnes" de la capitale.
Concrètement, le classement des deux agglomérations en zone active du virus permet aux préfets d'interdire la circulation des personnes et des véhicules, ainsi que l'accès aux moyens de transport collectif dans certaines zones, précise la loi du 9 juillet organisant la sortie de l'état d'urgence sanitaire.
Les autorités peuvent également ordonner la fermeture provisoire d'une ou plusieurs catégories d'établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunions, bars ou restaurants notamment.
Avec AFP et Reuters