
Durant la période coloniale, en Afrique-Occidentale française, plusieurs milliers d’enfants issus de relations entre des colons et des Africaines sont abandonnés par leur père et arrachés à leur mère. À Abidjan, en Côte d’Ivoire, ils étaient placés dans le Foyer des métis de Bingerville. Aujourd’hui, ces "enfants de la France" réclament une reconnaissance officielle de leurs droits.
Ces "métis" des colonies, tous nés avant l’indépendance, sont séparés du reste de la société. Cette décision est prise dès 1903 par le gouverneur général de l’Afrique-Occidentale française. Chaque grande ville de l’empire doit alors les accueillir et leur fournir un espace de vie. En Côte d’Ivoire, ils sont placés au Foyer des métis de Bingerville, un bâtiment qui servait de résidence au gouverneur avant d’être abandonné lorsque la capitale fut transférée à Abidjan.
Longtemps considéré comme un sujet tabou, certains d’entre eux n’ont jamais souhaité aborder ce pan de leur histoire personnelle. À travers de nombreux témoignages inédits, France 24 retrace l’histoire oubliée de ces "pupilles de la Nation".