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Angela Merkel plaide pour un accord sur le plan de relance de l'UE avant fin juillet

Lors d'un discours au Parlement jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel a dit souhaiter qu'un accord soit trouvé avant fin juillet sur le plan de relance européen inédit de 750 milliards d'euros pour faire face à la crise causée par la pandémie de Covid-19.

Angela Merkel a exhorté jeudi 18 juin ses partenaires des Vingt-Sept à s'accorder rapidement sur le budget pluriannuel de l'Union européenne (UE) et sur le fonds de relance destiné à aider l'économie du bloc à se remettre du choc causé par la pandémie liée au nouveau coronavirus.

La chancelière allemande a estimé qu'un accord éventuel ne serait pas scellé lors du Conseil européen en visioconférence de vendredi, mais plutôt à l'occasion d'une réunion en face à face plus tard dans l'année.

"Je vais plaider pour qu'au Conseil européen, nous parvenions à une décision et un accord sur le budget pluriannuel et le fonds de relance aussi rapidement que possible", a déclaré Angela Merkel devant les députés allemands.

Le Parlement européen et les parlements nationaux auraient alors le temps de ratifier cet accord ainsi que le prochain budget de l'Union européenne – dont il doit faire partie – "d'ici la fin de l'année", a ajouté la chancelière, appelant l'Europe à "agir rapidement et de manière décisive".

Consultations intensives

"Il y aura ensuite des consultations intensives menées par le président du Conseil européen", Charles Michel, et "nous ne pourrons prendre des décisions que lors d'une réunion physique du Conseil européen" ultérieurement, a-t-elle fait valoir.

L'Allemagne prend le 1er juillet pour six mois la présidence tournante de l'UE et est donc appelée à jouer un rôle clé dans les tractations des prochaines semaines.

"La situation est loin d'être facile mais j'espère que tous les États membres agiront dans un esprit de compromis face à cette situation sans précédent", a jugé la dirigeante allemande.

Un appel en direction des pays dit "frugaux", c'est-à-dire partisans de la rigueur budgétaire, tels que les Pays-Bas, l'Autriche, la Suède ou le Danemark, qui sont très réservés à l'égard du plan de relance de l'UE.

"La crise peut être surmontée"

Ce dernier est largement inspiré d'une proposition d'Angela Merkel et du président français, Emmanuel Macron. Il prévoit 500 milliards d'euros redistribués dans le cadre du prochain budget de l'UE sous forme de subventions, notamment aux régions les plus touchées par l'impact du coronavirus, et 250 milliards d'euros de prêts.

Pour la chancelière, qui quittera le pouvoir en 2021, "jamais auparavant la cohésion et la solidarité n'ont été aussi importantes qu'aujourd'hui".

"La crise ne peut être surmontée que si nous agissons les uns pour les autres et avec les autres", a plaidé Angela Merkel à l'attention des pays sceptiques sur le plan de relance.

Avec AFP et Reuters