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Chômage des jeunes : "J’avais un CDI, le confinement a tout bousculé"

Au menu de cette revue de presse du 5 juin 2020 : les conséquences de la crise du Covid-19 sur la jeunesse française à la recherche d'un emploi, la crise politique qui secoue les États-Unis à la suite des émeutes provoquées par la mort de George Floyd ou encore l'anniversaire du massacre d’étudiants chinois sur la place Tiananmen en Chine.

Alors que le conseil scientifique annonce que "l’épidémie est sous contrôle en France", le gouvernement prépare la riposte face à l’arrivée d’une crise économique sans précédent. Les jeunes, en première ligne face au chômage, seront-ils la génération sacrifiée du Covid-19 ?

"J’avais un CDI, le confinement a tout bousculé" : le quotidien Libération a recueilli la parole de ces jeunes, premières victimes du chômage et dont l’horizon s’est soudainement assombri. Quel avenir la France réserve-t-elle à ses 700 000 nouveaux diplômés qui arrivent sur le marché du travail, et pour les moins de 25 ans déjà à la recherche d’un emploi ? Lors d’une réunion jeudi à l’Élysée avec les partenaires sociaux, Emmanuel Macron et le gouvernement ont annoncé les premières mesures pour endiguer la précarité de la jeunesse. 

Pour relever le défi de l’emploi et de l’après, Emmanuel Macron doit se "réinventer sans se renier", estime Le Figaro. Plus qu’un acte III, c’est nouvelle ère du marcronisme qui se prépare. Le journal égrène l’agenda d’un président qui consulte pour fixer le cap de l’après-crise et qui sera dévoilé après le second tour des municipales du 28 juin. 

Toujours selon Le Figaro, le chef de l’État ne reviendra pas sur les acquis du début de mandat, comme la suppression de l’impôt sur la fortune ou la réforme du marché du travail. Les futurs mot d’ordre seront : souveraineté et décentralisation, prédit le quotidien. 

Aux États-Unis, à la crise économique s’ajoute une crise politique avec la "mutinerie de chefs militaires", selon le titre du Parisien

Là-bas, les langues se délient depuis plusieurs jours. Plusieurs hauts gradés contestent la politique du président Donald Trump, notamment sa menace de déployer des forces fédérales dans le pays face aux émeutes suscitées par l’affaire George Floyd. L’actuel ministre de la Défense, Mark Esper, tout comme l’un de ces prédécesseurs, James Mattis, ont contesté ouvertement cette éventualité, accusant même Donald Trump de vouloir diviser l’Amérique.

Un "lien entre Donald Trump et l’armée qui pourrait bien se dissoudre à l’épreuve de la rue", prévient le New York Times. Si pendant les trois premières années de son mandat, les généraux ont toléré un président à la diplomatie menaçante, c’est parce qu’ils approuvaient l’augmentation des dépenses militaires. Mais aujourd’hui, prévient le journal, "cette tolérance s’est effilochée".

Une presse américaine très critique aussi à l’occasion de la date d’anniversaire du massacre d’étudiants chinois sur la place Tiananmen en 1989. Le dessinateur Bill Bramhall du New York Daily News se prend à imaginer un Donald Trump à la tête d’une armée de chars fonçant sur de pacifiques citoyens américains. 

Vu de Chine... pas un mot sur Tiananmen dans la presse officielle, mais là-bas aussi, Donald Trump met de l’huile sur le feu. Le China Daily représente Donald Trump qui tente d’enflammer le territoire semi-autonome de Hong Kong, alors que la maison Amérique brûle…