Il y aura bien une nouvelle rencontre. À l'issue de la réunion qui s'est tenue ce jeudi, à Genève, entre l'Iran et les six grandes puissances en charge du dossier nucléaire iranien destinée à relancer les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, les deux parties sont convenues de tenir une nouvelle série de discussions avant la fin du mois d'octobre, affirment deux télévisions d'État iraniennes. Auparavant, les représentants américain et iranien se sont entretenus en tête à tête, une première depuis 30 ans.

Peu d’informations concernant le contenu des discussions entre l'Iran et le "groupe des six", qui reprenaient après 14 mois d’interruption, ont repris. Selon deux télévisions d’État iraniennes, les protagonistes sont tombés d'accord pour organiser de nouvelles discussions avant la fin du mois.

Toutefois, selon l'agence iranienne Isna, le diplomate iranien Saïd Jalili a prévenu les représentants des grandes puissances que l'Iran ne renoncerait jamais à ses "droits absolus" au nucléaire. "La République islamique d'Iran ne renoncera jamais et à aucun prix à son droit absolu" en matière nucléaire, a-t-il déclaré.

Les Occidentaux soupçonnent Téhéran de chercher à fabriquer l'arme atomique, ce que l'Iran a toujours démenti, défendant son droit à développer un programme nucléaire civil.

Rencontre Iran - États-Unis

En aparté, une rencontre bilatérale s’est tenue entre le sous-secrétaire d'État américain William Burns et son homologue iranien Saïd Jalili dans les jardins d'une villa proche de Genève. Il s'agit d'un tête à tête inédit depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, il y a trente ans. Téhéran et Washington ont déjà participé ensemble à des discussions sur l'Afghanistan ou sur l'Irak, mais c'est la première fois qu'une rencontre bilatérale est organisée entre les deux pays sur un sujet concernant exclusivement l'Iran.

Pour la première fois, William Burns participe activement à ces discussions sur le nucléaire iranien. Il avait assisté à la dernière réunion portant sur cette question, en juillet 2008, à Genève, sans y jouer un rôle actif.

Ces négociations doivent permettre de préciser si Téhéran est prêt à coopérer pour faire toute la lumière sur son programme nucléaire après une semaine riche en rebondissements, au cours de laquelle l'existence d'un second site d'enrichissement d'uranium en Iran a été révélée, de nouveaux essais de missiles pratiqués par la République islamique et durant laquelle les déclarations contradictoires en provenance de cette dernière se sont multipliées.