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Le chef du Hezbollah libanais dément toute activité en Allemagne

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a nié lundi toute activité sur le territoire allemand. Une déclaration qui intervient quelques jours après la décision de Berlin d'interdire le mouvement chiite libanais en Allemagne.

Le chef du Hezbollah libanais a démenti, lundi 4 mai, que son mouvement ait la moindre activité en Allemagne. Une manière de répondre à la décision de Berlin d'interdire le mouvement pro-iranien sur le territoire allemand.

"Lorsque nous disons que nous ne sommes pas actifs en Allemagne, nous sommes sincères à 100 %", a assuré le chef du Hezbollah.

Selon lui, la décision de Berlin est une décision "politique", qui reflète une "soumission à la volonté américaine et vise à satisfaire Israël".

Jeudi, le ministère allemand de l'Intérieur a annoncé avoir "interdit l'activité de l'organisation terroriste chiite Hezbollah en Allemagne".

Le même jour, "plusieurs actions de police étaient menées dans diverses régions" d'Allemagne, contre des établissements liés au mouvement, avait alors indiqué un porte-parole du ministère.

Descente de police dans des mosquées de #Berlin et d'autres villes après que le gouv allemand a déclaré le #Hezbollah organisation terroriste.

La police affirme que les mosquées sont liées à des groupes chiites armés.
Il y aurait plus de 1050 membres du Hezbollah en #Allemagne. pic.twitter.com/MNr2RN6hAF

— Eli ☀️???? (@Haleksandrony) April 30, 2020

Selon les médias allemands Spiegel et Bild, il s'agit de mosquées à Berlin, Brême et Münster ainsi que d'un "centre pour émigrés libanais" à Dortmund.

Jusque-là seules les activités de la branche militaire du Hezbollah, considérée comme un mouvement terroriste par tous les pays de l'Union européenne, étaient bannies en Allemagne, mais pas celles de sa branche politique qui organise notamment des manifestations ou des actions anti-israéliennes.

En mars 2019, le Royaume-Uni avait inscrit le Hezbollah dans son intégralité sur sa liste terroriste avant d'étendre en janvier le gel de ses avoirs à sa branche politique.

Lundi, Hassan Nasrallah a dit s'attendre à ce que "d'autres pays européens prennent des décisions similaires" à l'avenir. 

Avec AFP