
En France, 761 patients sont morts durant ces dernières 24 heures, alors que le nombre de personnes hospitalisées et en réanimation continuent de baisser, selon les derniers chiffres annoncés vendredi. "Nous avons fortement cassé cette épidémie. Mais ne relâchons absolument pas nos efforts", a annoncé Jérôme Salomon, le directeur de la Santé.
Une baisse lente mais régulière. Pour le troisième jour consécutif, le nombre de personnes hospitalisées a baissé, de 115, pour un total de 31 190, a précisé Jérôme Salomon lors de son point presse. Le nombre de personnes en réanimation est aussi en recul, pour le neuvième jour de suite, avec une baisse de 221 malades, à 6 027 patients. "C'est une baisse des besoins en réanimation qui se confirme, mais je vous le rappelle : nous sommes à un niveau exceptionnel de besoins en réanimation", a déclaré Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé.
Le nombre de personnes décédées durant les dernières 24 heures s’élève à 761. Un chiffre en très légère hausse, puisque 753 décès avaient été enregistrés lors de la journée précédente. Au total 18 681 personnes sont mortes du coronavirus en France depuis le début de la crise sanitaire en prenant en compte les hôpitaux, ainsi que les Ehpad et autres établissements médicaux-sociaux, a annoncé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
"Ne relâchons pas nos efforts"
Plus de 6 000 patients restent, à l’heure actuelle, en état grave, alors qu’on estime à plus de 30 000 le nombre de patients guéris ayant quitté l’hôpital dans le pays. Le nombre total de cas recensés en France depuis le début de l'épidémie s'élève quant à lui à 109 252. Il était de 108 847 jeudi.
Avec les mesures de confinement, "nous avons fortement cassé cette épidémie", a assuré Jérôme Salomon. "La première vague a été très fortement atténuée par tous les Français, il faut qu'ils en soient conscients", a-t-il souligné.
Mais, "ne relâchons absolument pas […] nos efforts", a conclu Jérôme Salomon, alors que la population française est confinée depuis le 17 mars. "Vous le voyez, le confinement commence à porter ses fruits. Il y a moins de patients hospitalisés, il y a moins de patients admis en réanimation […]. Nous devons donc poursuivre nos efforts dans le confinement."
Pas de discrimination
Et "après le déconfinement", qui pourrait débuter le 11 mai, "les Français auront aussi cette responsabilité de freiner tout risque de diffusion virale", a-t-il insisté. La levée progressive de cette mesure inédite, qui aura duré huit semaines si elle s'achève effectivement à cette date, suscite toujours des interrogations et une certaine défiance.
Pour couper court aux inquiétudes de millions de seniors, l'Élysée a assuré vendredi soir qu'Emmanuel Macron "ne souhait[ait] pas de discrimination [envers les personnes âgées et] en appellera à la responsabilité individuelle [de chacun à cette date]". Mercredi, le président du comité scientifique qui conseille les autorités, le Pr Jean-François Delfraissy, avait indiqué que les personnes "au-dessus de 65 ans ou de 70 ans" devraient rester confinées.
Sur le plan économique, les députés ont voté dans la nuit de vendredi à samedi un budget aux dépenses considérablement alourdies. Ce second projet de loi de finances rectificative (PLFR), qui sera débattu mardi au Sénat, prend en compte l'enveloppe globale de 110 milliards d'euros annoncée par le gouvernement face à "l'urgence économique". Il prévoit un recul de 8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2020, un déficit public d'environ 9,1 % du PIB et une dette à 115 %. Il porte notamment à 24 milliards d'euros les crédits destinés à financer le chômage partiel, qui concerne désormais 9 millions de salariés, soit plus d'un sur trois.
Avec AFP et Reuters