
Le Covid-19 continue de faire des ravages aux États-Unis, où le nombre de victimes a franchi, lundi, la barre symbolique des 10 000 morts. Le pays relève depuis le milieu de la semaine dernière plus de 1 000 nouveaux décès quotidiens, et devient l'épicentre de la pandémie mondiale.
Les États-Unis ont franchi, lundi 6 avril, la barre des 10 000 morts en lien avec la pandémie de coronavirus, selon l'université Johns-Hopkins, dont le comptage, actualisé en continu, fait référence.
Le Covid-19 y a tué au total 10 783 personnes, pour 366 000 cas positifs officiellement déclarés. La première puissance mondiale est le troisième pays le plus endeuillé après l'Italie et l'Espagne.
Mais alors que le nombre de décès enregistrés quotidiennement commence à baisser dans certains des pays d'Europe les plus touchés, les États-Unis n'ont pas encore atteint le pic de la crise et se préparent à vivre un moment "comme Pearl Harbor" ou les attentats du 11-Septembre.
Le pays relève depuis le milieu de la semaine dernière plus de 1 000 nouveaux décès quotidiens - 1 150 lundi -, malgré les mesures de confinement qui y ont été progressivement mises en place, État par État.
Le gouverneur de New York prolonge les mesures de confinement
Celui de New York constitue le principal foyer de l'épidémie américaine, avec plus de 4 750 morts et 130 000 cas, dont plus de la moitié dans la seule ville éponyme. Le gouverneur de l'État de New York a d'ailleurs annoncé, lundi, prolonger jusqu'au 29 avril les mesures de confinement imposant la fermeture des écoles et de toutes les activités non essentielles.
À New York pose dorénavant la question du sort réservé aux morts, toujours plus nombreux. Au point que la possibilité de devoir procéder bientôt à des "enterrements temporaires" dans un parc, pour soulager des pompes funèbres débordées, a même été évoquée, comme l'explique notre correspondante Céline Bruneau.
L'administration américaine a prévenu qu'entre 100 000 et 240 000 personnes au total pourraient mourir du Covid-19 aux États-Unis, selon les modèles et le respect des consignes de distanciation sociale. Plusieurs études ont été lancées ces derniers jours dans le pays pour tester, dans des échantillons de la population, combien de personnes ont réellement été infectées par le nouveau coronavirus et sont potentiellement immunisées.
De son côté, Donald Trump a annoncé lundi avoir conclu un accord avec la société 3M qui permettra aux États-Unis de recevoir des millions de masques chirurgicaux ces prochains mois. "Je peux annoncer aujourd'hui que nous avons conclu un accord très amical avec 3M pour la livraison de 55,5 millions de masques supplémentaires de haute qualité chaque mois", a indiqué le président américain lors de la conférence de presse quotidienne de la cellule de crise de la Maison Blanche. "Nous allons donc recevoir au cours des prochains mois 166,5 millions de masques pour notre personnel de santé, qui est en première ligne", a-t-il détaillé.
Le Wisconsin votera bien mardi
En ces temps exceptionnels, la campagne présidentielle a quasiment complètement disparu du paysage politique. Donald Trump et son probable adversaire démocrate pour la présidentielle, Joe Biden, ont eu lundi un échange téléphonique "amical", pour parler de la pandémie. "J'ai apprécié l'échange, j'espère qu'il l'a apprécié aussi", a déclaré le président américain.
Alors que la plupart des États ont reporté leurs primaires, la Cour suprême du Wisconsin a bloqué lundi un décret du gouverneur démocrate qui exigeait le report des élections prévues mardi, dont la primaire démocrate opposant Joe Biden à Bernie Sanders.
Les républicains avaient saisi la haute cour lundi, peu après la publication du décret du gouverneur. La décision a été rapidement prise par quatre magistrats contre deux, "selon des lignes partisanes", a déploré le président du parti démocrate du Wisconsin, Ben Wikler. Son parti "ne pousse pas les électeurs à voter en personne" mardi, a-t-il tweeté, appelant les républicains à faire de même.
Avec AFP