L'armée israélienne a affirmé, dimanche, avoir déjoué une tentative de cyberattaque du Hamas. Le mouvement palestinien cherchait, selon elle, à pirater les téléphones portables de ses soldats, en les appâtant avec de faux profils de jeunes femmes séduisantes.
Les téléphones de quelques dizaines de soldats israéliens ont été ciblés, selon l'armée de l'État hébreu, qui a affirmé, dimanche 16 février, avoir déjoué la cyberattaque. Son porte-parole, Jonathan Conricus, a déclaré lors d'un point presse qu'il n'y avait pas eu "de pertes importantes d'informations".
Il s'agit de la troisième tentative de cyberattaque du genre du Hamas en quatre ans, selon l'armée.
Des messages censés provenir de jeunes femmes "séduisantes" ont été envoyés aux soldats via les applications Facebook, WhatsApp, Instagram et Telegram, a expliqué le porte-parole. C'est la première fois que le Hamas utilisait Telegram, a-t-il précisé.
Une fois le contact établi, les soldats étaient encouragés à cliquer sur un lien pour télécharger une application qui permet d'échanger des photos.
"Des preuves évidentes"
Ces applications – que les militaires ont identifiées comme Catch&See, ZatuApp et GrixyApp – devaient infecter les téléphones des soldats avec des logiciels malveillants et donner un accès total aux appareils.
L'armée n'a pas précisé par quels moyens elle avait déterminé que ces piratages étaient le fait du Hamas mais a évoqué des "preuves évidentes".
L'attaque a été lancée il y a plusieurs mois et Israël mène "une activité défensive" ces derniers jours, sans toutefois exclure de représailles, a affirmé Jonathan Conricus, sans préciser la nature de ces représailles. "Les actions hostiles du Hamas dans le monde virtuel ont des répercussions dans le monde réel", a-t-il dénoncé.
Une trêve fragile est en vigueur depuis mai entre Israël et le Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Trois guerres ont opposé les deux camps depuis 2008.
Avec AFP