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Chaque année, plus de 20 000 personnes tentent l'ascension des 4 809 mètres du Mont-Blanc. Un succès qui n'est pas sans conséquences. Depuis plusieurs années, la voie royale, l'itinéraire le plus fréquenté, est victime d'une surfréquentation et de comportements particulièrement incongrus.

Le Mont-Blanc, dont les glaciers sont menacés par le changement climatique, est aussi victime d'incivilités et d'initiatives saugrenues, alertent les acteurs locaux mercredi 12 février, à l'occasion du déplacement d'Emmanuel Macron dans les Alpes.

En septembre un Britannique est parvenu à hisser un rameur à 4 360 m pour ensuite l'abandonner, venant gonfler une liste d'incongruités déjà longue, tels cet artiste italien qui voulait repeindre la cime en rouge où ces étudiants suisses ayant improvisé un jacuzzi pour s'y photographier en maillot de bain au sommet. 

Aire protégée par un arrêté préfectoral de protection naturelle

Si l'épisode du rameur était "un non événement" pour le conseiller montagne du préfet, François Marsigny, il constitue un sacrilège de trop pour le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex.

L'édile, à force de messages sur les réseaux sociaux et de lettres au gouvernement, voit sa persévérance payer : le Mont-Blanc sera une aire protégée par un arrêté préfectoral de protection naturelle.

Depuis 2019, un système de réservation obligatoire et nominative a été mis en place pour éviter la surfréquentation du site. Une "brigade blanche", composée de trois civils, fait des vérifications, mais sans pouvoir de police. Seuls les gendarmes peuvent verbaliser les contrevenants.

Avec AFP