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Plan de paix au Proche-Orient : manifestation près de l’ambassade américaine au Liban

Plusieurs dizaines de personnes, dont des réfugiés palestiniens, ont manifesté dimanche près de l'ambassade des États-Unis au Liban contre le plan de paix au Proche-Orient de Donald Trump.

"Pas de légitimité pour l'occupant", "ni négociation, ni dialogue" ou encore "l'accord du siècle ne passera pas", ont scandé plusieurs dizaines de personnes – des Libanais et des réfugiés palestiniens – dimanche 2 février près de l’ambassade américaine, dans la localité d'Awkar, au nord de la capitale libanaise.

Brandissant des drapeaux palestiniens ou du parti communiste, les manifestants se sont rassemblés sur une avenue menant à l'ambassade, bouclée par des fils barbelés et un barrage de la police antiémeute, a constaté un photographe de l’AFP.

Le président américain Donald Trump a dévoilé mardi un plan de paix fondé sur une solution à "deux États" mais accordant à Israël nombre de concessions, parmi lesquelles la reconnaissance de Jérusalem comme "capitale indivisible". L'initiative a été rejetée par les Palestiniens et la Ligue arabe.

L'appel à manifester qui a circulé sur les réseaux sociaux au Liban dénonçait "l'accord de la honte annoncé par l'administration américaine".

"Nous n'allons pas accepter de céder notre terre", a martelé Itab, une réfugiée palestinienne venue de la région de la Bekaa (est). "Je suis venue ici pour défendre mes droits et ceux de mes enfants en tant que Palestiniens", a-t-elle ajouté.

Droit au retour

Abdallah Mahmoud, manifestant de 18 ans, a estimé que le plan était voué à l'"échec" et qu'il "ne passera pas tant que le peuple palestinien restera déterminé". "Le droit au retour en Palestine est un droit individuel et collectif", pouvait-on lire sur une pancarte, en allusion à la revendication de Palestiniens chassés de leurs terres par le conflit du droit d'y revenir après plusieurs décennies.

Lors de la conférence de presse au cours de laquelle le plan Trump a été dévoilé à Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait indiqué que les réfugiés palestiniens n'auraient pas le droit au retour en Israël.

Au total, plus de 174 000 Palestiniens vivent au Liban, selon un recensement des autorités dévoilé fin 2017. Un chiffre bien plus faible que les estimations circulant dans le pays, qui vont parfois jusqu'à 500 000.

Les premières vagues de réfugiés remontent à 1948, année de la création de l'tat d'Israël. La plupart d'entre eux vivent dans le dénuement, dans des camps devenus au fil des décennies des quartiers populaires aux infrastructures en déliquescence.

Avec AFP