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Des centaines de Honduriens souhaitant rejoindre les États-Unis ont forcé mercredi un barrage de police à la frontière du Guatemala. Le président américain cherche de son côté depuis des mois à s'appuyer sur les pays d'Amérique centrale pour repousser l'immigration illégale.

L'exode continue. Une "caravane" formée de centaines de Honduriens a forcé mercredi 15 janvier la frontière du Guatemala. Objectif : gagner les États-Unis, en dépit de l'opposition du président américain Donald Trump qui a imposé des accords avec les pays d'Amérique centrale pour enrayer l'immigration illégale.

Environ 400 hommes, femmes et enfants, partis mardi soir de San Pedro de Sula, dans le nord du Honduras, se sont retrouvés mercredi matin à Corinto, à la frontière entre le Honduras et le Guatemala.

La petite foule a refusé de s'enregistrer auprès des services des migrations et a forcé le barrage de police qui tentait de s'opposer à son passage. De l'autre côté de la frontière, une douzaine de policiers guatémaltèques ont laissé passé les migrants, et les ont suivi avec deux véhicules. En revanche, d'autres migrants arrivés ensuite par petits groupes ont été bloqués à la frontière. Finalement, policiers et militaires ont accepté le passage de petits groupes d'adultes, mais ont interdit de franchir la frontière aux enfants.

"Au Honduras, on nous tue"

Près d'un millier d'hommes, femmes et enfants ont commencé à se rassembler mardi après-midi à San Pedro Sula pour ensuite se diriger en groupe vers la frontière avec le Guatemala. "Nous demandons l'asile : au Honduras, on nous tue", proclamait sur les réseaux sociaux l'appel à la formation de cette nouvelle "caravane de migrants". Le message assure que des Salvadoriens et des Guatémaltèques se joindront dès vendredi à la cohorte.

À l'exemple de plusieurs autres caravanes qui se sont formées au Honduras depuis un an et demi, ces Honduriens veulent aller à pied vers les États-Unis en traversant le Guatemala puis le Mexique et tenter d'entrer en territoire américain pour fuir la pauvreté et la violence qui règnent dans leur pays.

Le phénomène s'était arrêté en 2019 en raison du déploiement de militaires à la frontière par le président américain Donald Trump. Ce dernier a également imposé des accords migratoires au Salvador, au Guatemala et au Mexique sur les demandes d'asile, visant à freiner l'immigration illégale. Washington cherche à s'appuyer sur les pays d'Amérique centrale pour accueillir les migrants.

Sous la pression de Washington, le Mexique a déployé plus de 25 000 soldats répartis entre la frontière sud - où arrivent la majorité des migrants centraméricains - et le nord, à la frontière de 3 200 km qui le sépare des États-Unis.

Avec AFP