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Le procès pour corruption de Lamine Diack, ex-patron de l'athlétisme mondial, renvoyé à juin

Le procès de l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme Lamine Diack, qui s'ouvrait lundi à Paris, a été renvoyé pour des problèmes de procédure. Le Sénégalais, arrêté en 2015, visé par des accusations de corruption, risque jusqu'à dix ans de prison.

L'audience tant attendue aura finalement débuté par un rebondissement. Le procès de Lamine Diack, ancien patron de l'athlétisme mondial, a été renvoyé au moins jusqu'au mois de juin par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris en raison de problèmes de procédure, a annoncé la présidente Rose-Marie Hunault peu de temps après son ouverture, lundi 13 janvier.

Le procès, qui porte sur un système de corruption voué à protéger des athlètes russes dopés, est renvoyé notamment parce que le Sénégal a fait parvenir "très récemment" des actes d'enquête qui avaient été demandés par les juges d'instruction en 2016 et auxquels Dakar n'avait jusque-là jamais répondu, a-t-il été précisé.

Parmi ces éléments, une audition du fils de Lamine Diack, l'ancien puissant conseiller marketing de l'IAAF Papa Massata Diack, réfugié à Dakar depuis le début des investigations, et qui n'a jamais répondu à la justice française. "PMD" est un acteur clé de l'affaire et il devait être jugé en son absence à partir de lundi.

Des éléments reçus quelques heures avant l'ouverture

"Ces pièces, nous les avons reçues physiquement ce matin [...] n'avons pas pu les étudier", ni les communiquer aux autres parties, a constaté l'un des procureurs financiers, Arnaud de Laguiche, en montrant aux juges une lourde pile de dossiers.

"Nous ne pouvons pas faire comme si ces pièces n'existaient pas", a-t-il ajouté. L'autre procureur financier présent à l'audience, Éric Russo, a soulevé un second problème procédural dans le mandat d'arrêt international qui avait été délivré par la justice française contre Papa Massata Diack.

Vers une tenue du procès en juin

À 86 ans, le Sénégalais Lamine Diack, qui a régné de 1999 à 2015 sur l'IAAF, devait répondre des délits de corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée. Il risque jusqu'à dix ans de prison et une lourde amende.

Arrivé au bras d'un proche lundi en milieu de journée, Lamine Diack n'a pas fait de déclaration aux journalistes en entrant dans la salle d'audience.

La présidente de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a émis l'hypothèse que le procès se déroule désormais du 3 au 22 juin prochain.

Avec AFP