Jean-Luc Mélenchon a été condamné lundi à trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d'amende par le tribunal de Bobigny pour les incidents ultra médiatisés qui ont émaillé les perquisitions de l'an dernier dans les locaux de La France insoumise et au domicile de certains de ses dirigeants.
"La République c'est moi !" : les images de la perquisition agitée au siège de la France insoumise en octobre 2018 avaient été diffusées en boucle. Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a été condamné, lundi 9 décembre, à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny pour rébellion et provocation lors de la perquisition agitée au siège de son parti en octobre 2018.
Le juge a suivi les réquisitions du parquet et Jean-Luc Mélenchon devra également s'acquitter d'une amende de 8 000 euros. Le député Bastien Lachaud, l'eurodéputé Manuel Bompard, le président de l'association "L'Ere du peuple" Bernard Pignerol et l'attaché de presse du mouvement sont quant à eux condamnés à des amendes entre 2 000 et 7 000 euros.
Seul le député Alexis Corbière a été relaxé après la perquisition houleuse menée le 16 octobre 2018 au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris : sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de la France insoumise, confiées depuis un an à des juges d'instruction.
"À l'évidence, c'est un jugement politique", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon en sortant de la salle d'audience. "C'est une comédie judiciaire pour me flétrir (...) c'est organisé pour me donner un coup, à moi et mes amis, et c'est déplorable parce qu'il y a bien d'autres manières de me combattre." Selon lui, cette affaire aura coûté 150 000 euros à LFI en frais de justice divers.
Devant les caméras de télévision, Jean-Luc Mélenchon s'était opposé avec virulence à la perquisition. Il avait alors appelé ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer dans les locaux où la perquisition était en cours. On le voyait également bousculer un représentant du parquet ainsi qu'un policier qui tentait de s'interposer.
Avec AFP et Reuters