
River Plate, vainqueur face à son rival argentin Boca Junior en 2018, va tenter samedi de décrocher une deuxième Copa Libertadores face au club brésilien Flamengo. Le tout dans un contexte de tension, la finale étant délocalisée pour la deuxième fois en deux ans pour des raisons de sécurité.
Les années se suivent et se ressemblent pour la finale de Copa Libertadores. Alors que le match retour de la finale 100 % argentine entre River Plate et Boca Junior avait été délocalisé à Madrid l'année dernière, en raison de violences qui avaient frappé Buenos Aires, c'est cette fois la crise sociale au Chili qui oblige les organisateurs à faire disputer le match River Plate - Flamengo au Pérou, samedi 23 novembre.
Lima, désignée à la dernière minute comme le lieu d'accueil de la finale, va être le théâtre de deux premières historiques : la capitale péruvienne accueille pour la première fois l'épilogue de la prestigieuse compétition sud-américaine, et la finale se joue cette année sur un seul match.
Cette réorganisation dans l'urgence pose aussi une question sécuritaire. Près de 20 000 supporteurs argentins et brésiliens sont attendus au stade Monumental, un stade de 80 000 places réputé pour être le théâtre de violences entre supporteurs des clubs les plus populaires du pays.
Les autorités péruviennes ont tenu à rassurer en annonçant le déploiement de 4 000 policiers pour ce match et en affirmant que la sécurité était "totalement garantie", selon le chef de la police de Lima.
Flamengo en quête d'un nouveau titre, 38 ans après
Côté terrain, la finale s'annonce assez ouverte entre les champions en titre et des Brésiliens en quête d'un nouveau sacre, leur dernière victoire dans la compétition remontant à 1981.
"Flamengo est un adversaire sérieux, comme nous le sommes pour lui", a estimé Marcelo Gallardo, qui compte déjà deux Copa Libertadores en tant qu'entraîneur et qui pourrait se retrouver à une seule longueur d'un autre illustre coach argentin, Carlos Bianchi, en cas de troisième succès. "Nous sommes deux bonnes équipes, avec autant de chances l'une que l'autre de gagner, car nous avons des joueurs et des fonctionnements similaires."
River Plate a toutefois un peu plus d'expérience à ce stade de la compétition : le club argentin a remporté quatre fois la Libertadores (en 1986, 1996, 2015 et 2018), contre une seule victoire pour le Flamengo du légendaire joueur brésilien Zico.
L'engouement et la liesse filmées des supporteurs brésiliens avant de s'élancer dans un long périple en car pour rejoindre la capitale péruvienne en dit en tout cas assez long sur leur désir de renouer avec leur prestigieux passé.
Relancé depuis près de six mois par l'arrivée de leur nouvel entraîneur, le Portugais Jorge Jesus, Flamengo n'a perdu que deux matches en 31 rencontres.
Avec AFP