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Législatives en Espagne : "Retour à la case départ"

À la une de la presse, ce lundi 11 novembre, les résultats des législatives en Espagne, où les électeurs étaient appelés dimanche à voter pour la quatrième fois en quatre ans, la démission du président bolivien Evo Morales, une marche contre l'homophobie controversée en France, et une victoire et un prix dans l'hémisphère Sud.

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À la une de la presse, les résultats des législatives en Espagne, où les électeurs ont voté dimanche pour la quatrième fois en quatre ans.

Malgré ce quatrième scrutin, l'Espagne revient à la case départ. Une nouvelle fois, le Premier ministre sortant, le socialiste Pedro Sanchez, arrive en tête, sans toutefois obtenir de majorité pour gouverner. "Sanchez échoue à se faire plébisciter, et rend l'Espagne encore plus difficile à gouverner" : El Mundo annonce également que la formation d'extrême-droite Vox devient la troisième force politique du pays, en passant de 24 à 52 députés, après son entrée au parlement en avril dernier. "Le PSOE, gagne les élections, mais en sort affaibli" : El Pais précise que le Parti socialiste perd trois députés, que la gauche radicale de Podemos "chute", que le centre-droit de Ciudadanos "se noie", tandis que le PP, la droite, et l'extrême-droite, elles, "montent".

Les partis indépendantistes catalans, eux, consolident leur représentation. Avec 23 sièges sur les 42 en jeu en Catalogne, les indépendantistes risquent, eux aussi, de compliquer encore un peu plus la tâche de Pedro Sanchez, d'après El Periodico. Le journal catalan annonce que le parti d'extrême gauche indépendantiste CUP, qui participait pour la première fois à un scrutin national, va faire son entrée au Parlement de Madrid, avec deux députés. "Sanchez s'enferre, Vox fait tomber Cciudadanos, l'indépendantisme l'emporte", titre Ara, un autre quotidien catalan. "Ces élections n'étaient pas une bonne idée, et leurs résultats envoient un message clair à Pedro Sanchez : la superbe, l'excès de confiance en soi sont de mauvais conseil", cingle le journal.

À la une, également, la démission du président bolivien Evo Morales dimanche, après trois semaines de contestation. "Evo Morales et son vice-président Alvaro Garcia Linera, démissionnent", titre le journal Los Tiempos sur son site, évoquant l'abandon du chef de l'État par l'armée, "la pression sociale et les démissions en cascade des membres de son gouvernement", après l'émergence d'une contestation liée à sa réélection dès le premier tour de la présidentielle, le 20 octobre dernier et des accusations de trucage de l'élection. "Evo Morales a renoncé à la présidence de la Bolivie", répète El Deber, un autre quotidien bolivien, qui rapporte que le Mexique a proposé l'asile politique au président déchu, ainsi qu'à 20 membres du gouvernement et de l'assemblée nationale bolivienne.

En France, plus de 13 000 personnes ont manifesté dimanche à Paris, pour dénoncer les discriminations contre les musulmans. "Nous sommes en danger, nous ne sommes pas dangereux", ont scandé ces manifestants, qui entendaient dénoncer "une stigmatisation croissante" des musulmans, en particulier depuis la récente polémique sur le port du foulard – une mobilisation "controversée", d'après Le Parisien, qui évoque à la fois "le profil" de ses instigateurs, et "le vocabulaire" employé dans leur appel à manifester, où il était question de "lois liberticides", et d'"islamophobie". Des mots qui déchirent la classe politique française, et ont provoqué une levée de boucliers du côté du gouvernement, dont plusieurs membres ont fait part de leur inquiétude sur de possibles atteintes à la laïcité. La communauté musulmane elle-même est divisée. L'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, notamment, a déclaré ne pas être "contre les manifestations, à condition qu'elles soient un moment d'entente et d'apaisement. Pas de crispation de la société".

Elles ont en revanche mis tout le monde d'accord : dimanche, les Bleues ont remporté la troisième Fed Cup de leur histoire, aux dépens des Australiennes. "Kiki c'est les plus fortes ?" : L'Équipe salue en particulier la prestation de Kristina Mladenovic, dite Kiki, qui a remporté ses deux simples, et le double avec Caroline Garcia, pour offrir à la France cette troisième victoire. Et puisqu'on en est à la rubrique remise de prix dans l'hémisphère Sud, je vous propose de jeter aussi un coup d'œil au Guardian, qui nous apprend que les Néo-Zélandais viennent de décerner le titre d'oiseau de l'année au manchot antipode, dit aussi manchot à œil jaune, une espèce en voie de disparition, menacée à la fois par le changement climatique, la pêche et les maladies et dont il ne reste que 1 700 spécimens en Nouvelle-Zélande. D'après The Guardian, le manchot à œil jaune est très timide et peu sociable, préfère vivre en solitaire ou en couple et communique en criant. Très humaines, ces bestioles.

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