Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, accompagné des ministres de la Justice et de la Ville, se sont rendus mardi à Chanteloup-les-Vignes, à l'ouest de Paris, où le chapiteau d'une école de cirque a été incendié.
Un acte "odieux et inacceptable". Trois ministres ont adressé, mardi 5 novembre, un "message de fermeté" et "d'espoir" à Chanteloup-les-Vignes, trois jours après l'incendie de l'école du cirque de cette commune populaire des Yvelines, à l'ouest de Paris.
Les ministres de l'Intérieur Christophe Castaner, de la Justice Nicole Belloubet et de la Ville Julien Denormandie se sont entretenus avec les pompiers et les policiers, qui sont intervenus samedi soir lors d'une nuit de violence au cours de laquelle ils ont été la cible de projectiles de la part d'une trentaine d'individus.
A #ChanteloupLesVignes , avec les forces de sécurité et de secours. Ils sont les remparts de la République. La justice a un rôle capital ici. @CCastaner et @J_Denormandie sont à #ChanteloupLesVignes pic.twitter.com/97nlpDllNq
Nicole Belloubet (@NBelloubet) November 5, 2019Évoquant un acte "odieux et inacceptable", Christophe Castaner a assuré que "justice serait rendue à Chanteloup, à ce quartier de La Noé, à ses habitants", souhaitant apporter, avec ses collègues ministres, un "message de fermeté" et "d'espoir". Et de souligner la "confiance dans les élus locaux et en particulier la mairie [...] pour que chaque mètre carré de cette commune soit considéré comme un mètre carré de reconquête républicaine".
"Nous faisons un travail en profondeur, en particulier dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Dans le département des Yvelines, le nombre de réseaux démantelés dans les neuf premiers mois (de l'année) a augmenté de 50 %", a souligné le ministre de l'Intérieur. "Nous continuerons avec détermination [...] pour que ces trafiquants qui considèrent qu'ils sont ici chez eux se rendent compte que tel n'est pas le cas", a-t-il ajouté.
"Nous devons lutter contre la diffusion de ces appels sur les réseaux sociaux"
Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs indiqué avoir "demandé une analyse juridique sur la possibilité d'interdire en France la commercialisation des mortiers" d'artifice, de plus en plus utilisés, selon lui, comme "armes par destination".
Il y a eu "volonté d'organiser un guet-apens [...] contre nos forces de sécurité et nos pompiers", a asséné Christophe Castaner, fustigeant l'"incroyable défi qui a été lancé sur les réseaux sociaux entre des quartiers pour, au fond, se faire du flic".
À Chanteloup-les-Vignes, nos forces de l'ordre et nos sapeurs-pompiers ont été victimes d'un véritable guet-apens, et d'actes de violence sciemment organisés.
Leurs auteurs ne peuvent rester impunis : 2 suspects ont déjà été interpellés et présentés à la Justice. pic.twitter.com/z0kzOmESrS
"Nous devons lutter aussi contre la diffusion de ces appels sur les réseaux sociaux", un "mal qui se répand, qui banalise à la fois la violence contre les forces de sécurité, et en même temps invite à une sorte de concours totalement scandaleux", a-t-il estimé.
Julien Denormandie, ministre de la Ville, a précisé de son côté que l'État participerait à la reconstruction du chapiteau. La veille, le président LR du Conseil départemental des Yvelines Pierre Bédier avait promis que celui-ci serait "reconstruit dans moins d'un an et entièrement financé par le département".
Avec AFP