En 1993, l'actuel entraîneur de l'OM, Didier Deschamps, appartenait à l'équipe marseillaise qui avait terrassé le Milan AC en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions. Mardi, les deux clubs se retrouvent en Ligue des champions.
La Ligue des champions reprend ses droits, mardi, avec un duel entre l’Olympique de Marseille (OM) et le Milan AC. Une affiche qui rappelle forcément de bons souvenirs aux supporteurs nostalgiques de l’OM. Les matchs opposant ces deux équipes font, en effet, partie des joutes européennes qui façonnent la légende d’un club de football.
Ainsi, c’est en éliminant les Lombards, en 1991, en quart de finale de feu la Coupe d'Europe des clubs champions (C1), que les Marseillais, alors emmenés par le trio Abedi Pelé-Jean-Pierre Papin-Chris Waddle, ont signé leur plus bel exploit sur la scène continentale. Deux ans plus tard encore, le 26 mai 1993, c’est toujours en affrontant les Italiens que l'OM offre à la France la première Coupe d'Europe de son histoire, grâce à un missile sol-air expédié de la tête par le défenseur Basile Boli au fond des filets de la constellation de stars milanaises.
Amoros : "Marseille est la bête noire des Milanais"
Inutile de préciser, donc, que le Milan AC, sept fois champion d’Europe, ne garde pas un bon souvenir de ses différentes confrontations avec les Phocéens. Contacté par France24.com, Manuel Amoros, ex-pilier de l’OM dans les années 1990, confirme : "Je suis confiant parce que Marseille est la bête noire des Milanais. Le match de 1991 au Vélodrome reste un souvenir fabuleux. Le Milan AC était composé de joueurs prestigieux qui dominaient l’Europe du football. Ils étaient favoris, mais ils nous avaient sous-estimés."
Cette fois, l'écart qui sépare les deux équipes semble moindre. Le Milan AC aborde la rencontre avec un nouvel entraîneur, inexpérimenté qui plus est - Leonardo -, et un recrutement qui pose question - des seconds couteaux. Quant au moral des Rossoneri en ce début de saison, il est à l'image du niveau de Ronaldinho, leur star brésilienne : en berne. Après trois journées de Serie A, l'équipe pointe à la 10e place du classement. Pis : les Milanais ont été corrigés 4-0 lors du derby contre l’Inter, leur pire ennemi. Le départ de leur stratège Kaka au Real Madrid est loin d'être digéré.
Début de saison probant pour l’OM
Du côté de l’OM en revanche, tous les voyants sont au vert. Malgré une intersaison agitée (départ de Pape Diouf, décès de Robert-Louis Dreyfus), l’arrivée de Didier Deschamps aux commandes de l’équipe et un recrutement ambitieux lors du mercato (Lucho Gonzalez, Diawara, Heinze, M’Bia et Abriel) ont permis aux Marseillais de bien commencer la saison. Invaincus après cinq matchs de Ligue 1, ils sont en embuscade à la quatrième place du classement.
Selon Manuel Amoros, "le Milan AC d’aujourd’hui est en plein doute, ses joueurs ne sont pas prêts, alors que les Marseillais sont déjà au 'top', tant physiquement que mentalement. Je les vois bien faire un bon parcours en Ligue des champions, confie l'ancien défenseur. Dans leur poule, derrière l'ogre madrilène, tout va se jouer entre Marseillais et Milanais, ce sera du 50-50."
Pour bien lancer leur campagne européenne et conserver leur invincibilité contre le Milan AC, les Marseillais ne doivent donc avoir qu'un objectif : marcher dans les pas de leurs glorieux aînés.