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Attaques en Arabie saoudite : Mike Pompeo évoque un "acte de guerre" de l'Iran

En visite à Jeddah auprès du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane en Arabie saoudite, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a qualifié l'attaque contre des sites pétroliers saoudiens d'"acte de guerre" de l'Iran.

"Acte de guerre". Le mot a été lancé par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo depuis l'Arabie saoudite, mercredi 18 septembre, où il s'était rendu en urgence après l'attaque contre des infrastructures pétrolières du royaume attribuées par Washington à l'Iran.

"C'était une attaque iranienne. Ce n'est pas venu des houthis", a insisté Mike Pompeo à son arrivée, évoquant un "acte de guerre" et assurant que "les équipements utilisés ne sont pas connus comme faisant partie de l'arsenal des houthis".

Dépêché en Arabie saoudite afin de "coordonner les efforts pour contrer l'agression iranienne dans la région" avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, Mike Pompeo a réaffirmé que Téhéran était responsable des frappes dévastatrices de samedi, revendiquées par les rebelles yéménites houthis.

Mais les rebelles, soutenus politiquement par Téhéran, ont de nouveau revendiqué les attaques et même menacé de frapper "des dizaines de cibles" aux Émirats arabes unis, alliés de Riyad au sein de la coalition qui intervient depuis 2015 au Yémen pour soutenir le gouvernement contre la rébellion.

Des missiles de croisière tirés du Nord

Lors de la présentation d'une enquête officielle, le porte-parole du ministère saoudien de la Défense, Turki al-Maliki, a dévoilé des débris de "drones" et de "missiles de croisière". Selon lui, 18 drones et sept missiles de croisière ont frappé samedi deux sites du premier exportateur mondial de pétrole après avoir été tirés du "Nord", or le Yémen est situé au sud du royaume.

Le responsable saoudien n'a toutefois pas accusé directement l'Iran d'avoir lancé les attaques depuis son territoire. Une enquête doit déterminer l'origine exacte des tirs, a-t-il dit.

Hesameddin Ashena, conseiller du président iranien, a qualifié sur Twitter cette présentation de "désastre médiatique" pour l'Arabie saoudite, le lieu de fabrication et de lancement des missiles n'ayant visiblement pas pu être établi.

Avec AFP