A la Une de la presse de ce mercredi 21 août, la démission du président du Conseil italien, Giuseppe Conte. Toujours en Italie, la décision de la justice de laisser débarquer les migrants secourus par l’Open Arms sur l’île de Lampedusa. En France, la rentrée du gouvernement. Et une (nouvelle) grosse colère de Donald Trump.
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A Une de la presse, la démission, hier, du président du Conseil italien, Giuseppe Conte.
«Irresponsable, ignorant et lâche»: après des semaines de crise déclenchée par son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, Giuseppe Conte n’a pas mâché ses mots, hier, exprimant sa colère face au patron de la Ligue, auquel il a aussi reproché d’agir selon ses seuls «intérêts personnels» - des accusations à la Une d’Il Fatto Quotidiano. «Giuseppe Conte noie Salvini et dit adieu» à la coalition formée par la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles de Luigi di Maio, annonce le journal.
«Le dernier baiser, le baiser d’adieu», titre La Repubblica... Le quotidien exprime sa surprise face au ton du président du Conseil : «Giuseppe Conte a attaqué Matteo Salvini avec une violence à laquelle personne ne s’attendait». Une virulence qui s’explique peut-être par l’espoir de Giuseppe Conte de se trouver de nouveaux alliés et de rester au pouvoir, comme le suggère Libero, qui ironise sur ce «Conte (qui) s’en va, Conte (qui) revient». «Le président du Conseil démissionne et s’offre au Parti démocrate», critique ainsi le journal, en l’accusant de chercher à «se relancer avec un programme bon pour un gouvernement» avec le centre-gauche de Matteo Renzi - l’ex-président du Conseil, qui aurait «accéléré», ces derniers jours, les discussions avec le Mouvement 5-Etoiles. Mais la formation de Luigi di Maio serait « divisée» sur l’opportunité de s’allier désormais avec le Parti démocrate, selon le Corriere della Sera, qui évoque une «crise sérieuse», dont personne ne connaît l’issue pour le moment.
Parmi les sujets de discorde qui ont provoqué la fin de la coalition au pouvoir, il y a la question des migrants secourus en mer, que Matteo Salvini refuse de laisser débarquer en Italie. D’après El Mundo, la justice italienne a néanmoins donné tort au ministre de l’Intérieur, puisque le procureur d’Agrigente, en Sicile, a autorisé hier soir le navire humanitaire Open Arms et la centaine de migrants qui se trouvaient à son bord depuis 19 jours, à débarquer sur l’île de Lampedusa. Le sort de ces migrants a donné lieu également à une passe d’armes entre l’Italie et l’Espagne, où le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez a vigoureusement critiqué l’attitude de Matteo Salvini, et proposé d’accueillir les migrants sur son propre sol - une proposition contestée par une partie de l’opinion publique espagnole, comme en témoigne le journal ABC, qui titre ce matin: «La justice italienne ordonne l’évacuation de l’Open Arms et rend inutile le sauvetage proposé par Sanchez».
La justice italienne, qui a par ailleurs lancé des poursuites contre la capitaine allemande Pia Klemp pour avoir sauvé des migrants, recueillis à bord du Sea Watch 3. Le Parisien rapporte que la mairie de Paris a, pour sa part, souhaité récompenser son engagement, et décidé de lui remettre une médaille pour affirmer son «soutien aux femmes et hommes qui œuvrent au sauvetage des migrants au quotidien». Une proposition à laquelle Pia Klemp a opposé une fin de non-recevoir, hier, en dénonçant «l’hypocrisie» de la maire de Paris, Anne Hidalgo, à laquelle elle reproche de vouloir lui donner une médaille «pour des actions qu’(elle) combat à l’intérieur de ses propres remparts».
En France, toujours, c’est aujourd’hui la rentrée du gouvernement, avec le premier Conseil des ministres. Le site de L’Obs annonce un retour «sous le signe de la préparation de nouvelles réformes» - des réformes «difficiles», à commencer par la PMA, la procréation médicalement assistée, et l’unification des régimes de retraite. Des sujets qui fâchent, sur fond de grogne dans les hôpitaux et dans le monde agricole, selon Les Echos, qui expliquent qu’Emmanuel Macron «garde le cap mais cherche le bon ton pour la rentrée». «Le président entend montrer qu’il n’a pas renoncé à changer profondément la France», confirme Le Figaro. «Reste à trouver les mots et la méthode», écrit le journal. «Le ton n’est plus, semble-t-il, à l’arrogance des débuts ni aux réflexions blessantes».
Le gouvernement fait sa rentrée, tandis que d’autres préfèrent continuer à emprunter le chemin des écoliers. Alors que certains ont déjà la tête dans les cartables, 8 millions de Français ont décidé de partir en vacances durant les deux dernières semaines d’août, nous apprend Le Parisien. Il y a ceux qui rentrent, ceux qui partent. Et «ceux que les vacances oublient». D’après L’Humanité, le renoncement aux congés d’été toucherait de plus en plus de Français. Chaque année, un enfant sur trois ne part pas en vacances, et comme chaque année, le Secours populaire emmène aujourd’hui 4000 d’entre eux voir la mer.
Lui ne semble jamais prendre de congés, du moins sur les réseaux sociaux. On parle, bien sûr, de Donald Trump. On a évoqué, dans la revue de presse, les déclarations du président américain, sur son intention d’acheter le Groenland au Danemark. Une éventualité rejetée par les Danois. Jusque-là, rien de particulièrement épineux, semblait-t-il. Sauf que l’affaire est en train de tourner à l’incident diplomatique, d’après The Guardian, qui rapporte que Donald Trump a piqué une grosse colère et annoncé le report de sa rencontre prévue avec la Première ministre danoise. Le président avait pourtant promis sur Twitter, qu’il n’était pas question d’aller construire une Tour Trump géante au beau milieu du Groenland. Un argument imparable...
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