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Moad Bouchareb, le président de l'Assemblée algérienne, a démissionné

L'une des cibles de la contestation en Algérie, le président de l'Assemblée populaire nationale, Moad Bouchareb, a démissionné mardi, alors que les manifestations continuent dans le pays.

Trois mois après le départ du président Abdelaziz Bouteflika, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Moad Bouchareb, a présenté sa démission, mardi 2   juillet. Le bureau de l'Assemblée a déclaré la vacance du poste de président, explique Moncef Ait Kaci, le correspondant de France  24 en Algérie.

Bien qu'occupant une fonction moins exposée, Moad Bouchareb faisait partie, avec le chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Noureddine Bedoui et l'ex-président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz, des "4B" dont les contestataires ont réclamé le départ après la démission le 2 avril, sous pression de la rue et de l'armée, du chef de l'État Abdelaziz Bouteflika.

Ancien chef du groupe parlementaire du FLN (Front de libération nationale), Mouad Bouchareb, 47 ans, avait été élu fin octobre 2018 après un coup de force envers son prédécesseur Said Bouhadja, lui aussi membre du FLN.

Dix-neuf semaines de contestation

Cette démisison intervient dans un contexte particulièrement troublé en Algérie, où les manifestations pour le départ de l'ensemble du système au pouvoir ne faiblissent pas.

La présidentielle prévue le 4 juillet pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika a été annulée sine die faute de candidats et, en vertu de la Constitution, la période d'intérim au poste de chef de l'État de Abdelkader Bensalah est censée prendre fin le 9 juillet.

Des centaines d'étudiants et enseignants ont de nouveau manifesté ce mardi, pour la 19e semaine d'affilée, contre le régime, réclamant particulièrement la libération des "détenus politiques".

De nombreux slogans ont de nouveau visé le général Ahmed Gaïd Salah, devenu de facto l'homme fort du pays, qui refuse les revendications du mouvement de contestation. La principale d'entre elles est la mise en place d'instances de transition débarrassées de tous les fidèles d'Abdelaziz Bouteflika et qui seraient chargées de réformer le pays avant la tenue d'une présidentielle.

Avec AFP