Dans la presse, ce mardi 18 juin, le lancement, aux Etats-Unis, de la campagne de Donald Trump, candidat à sa succession. La visite du ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini aux Etats-Unis. La future crypto-monnaie de Facebook. Et l’Appel du 18 juin 1940.
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Dans la presse, ce matin, le lancement, aujourd’hui, en Floride, de la campagne pour la présidentielle de Donald Trump, candidat à sa propre succession.
La présidentielle n’aura lieu qu’en novembre 2020, mais le président américain ne veut pas attendre, et son clan aurait d’emblée «sorti la grosse artillerie», d’après L’Obs, qui rapporte que Donald Trump s’exprimera dans un stade d’Orlando capable d’accueillir 20.000 spectateurs. Voilà pour le décor. Pour le reste, le site français concède avec ironie qu’il n’est pas en mesure de prédire quoique ce soit. «Comme avec un paquet de cigarettes, il faudrait commencer par un avertissement: «Attention, l’abus de prévisions est néfaste à la santé. Toute personne annonçant aujourd’hui la victoire ou la défaite de Donald Trump en 2020 est un escroc, un naïf ou un journaliste». Quatre ans et deux jours après le démarrage, de sa première campagne sous les quolibets, le candidat Trump est donc de retour et sa foi en lui-même est intacte, à en croire le dessin de Tom Toles pour The Washington Post, où on le voit assurer, dans une barque qui prend l’eau, contre l’évidence, qu’il est en train de «monter». Une allusion aux mauvais sondages réalisés par ses propres équipes, qui le donneraient largement perdant en 2020 - des chiffres qui ont fuité dans la presse américaine, et qui ont valu aux sondeurs de Donald Trump d’être mis à la porte.
Le président américain n’a pas rencontré Matteo Salvini, en visite aux Etats-Unis, mais le ministre de l'Intérieur italien a été reçu hier par le vice-président Mike Pence, à la Maison-Blanche. «Le Trump italien en visite à Washington», commente The Atlantic,qui voit en Matteo Salvini, dont la Ligue est arrivée en tête aux européennes en Italie, «l’exemple le plus éclatant de la «trumpification» de la politique en Europe». Le site américain note aussi que sa visite «place plus que symboliquement le dirigeant italien dans la compagnie des «hommes forts» reçus à la Maison-Blanche cette année, le Hongrois Viktor Orban et le Brésilien Jair Bolsonaro. Alors que Matteo Salvini affiche sa «proximité» avec l'Administration Trump, cette attitude n’est pas du goût de tout le monde dans son pays – comme en témoigne Il Fatto Quotidiano, qui dénonce un vice-premier ministre italien «aux ordres» du président américain. «Qu’il s’agisse de l’Europe, du Venezuela, ou des réductions d’impôt, Washington commande, et il obéit», cingle le quotidien – qui relève également que Matteo Salvini, tout comme Donald Trump, a plaidé pour un dialogue avec la Russie pour «rapprocher Moscou du système de valeurs occidentales plutôt que de laisser (la Russie) dans les bras de Pékin».
Aux Etats-Unis, toujours, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, doit exposer aujourd’hui les détails de sa future crypto-monnaie, la libra - un projet qui inquiète le journal français Libération. La création de cette monnaie virtuelle, qui devrait permettre à ses 2 milliards d’utilisateurs d’effectuer des transactions financières via les réseaux sociaux dès 2020, est perçue comme une nouvelle manifestation de l’hégémonie du géant américain, qui ne cesse de grandir. Facebook serait-il en train de devenir «un Etat dans l’Etat»?, s’alarme Libé – qui prévient que «plus le (patron de Facebook) gagnera en puissance, plus (les pouvoirs politiques) seront tentés de prononcer la dissolution de son empire en exigeant qu’il soit divisé en sociétés distinctes» - autrement dit, son démantèlement, de plus en plus demandé, de part et d’autre de l’Atlantique. Le projet de Mark Zuckerberg est en revanche accueilli assez favorablement par L’Opinion, un autre quotidien français, qui explique que la concurrence monétaire apporte «une triple réponse» au risque de récession, en permettant aux ménages de choisir ce qu’ils estiment être la meilleure monnaie, en rendant plus efficaces les banques centrales, jugées trop centralisées pour être en état de piloter des économies toujours plus complexes et en servant de contre-pouvoir aux banques privées, poussées à l’irresponsabilité – comme avec les subprimes – par le principe du «too big to fail», «trop grosses pour faire faillite».
La presse française, qui revient aussi en ce 18 juin, sur l’appel de Londres du général de Gaulle, en 1940. Ce jour-là, Charles de Gaulle appelait les Français à ne pas cesser le combat contre l’armée allemande, malgré la défaite. Un appel auquel ont répondu favorablement les trois résistants qui témoignent dans La Croix, 79 ans après, de ce qui les a conduits, à l’époque, à s’engager - comme Michèle Agniel, qui s’est engagée à 14 ans, au lendemain de la bataille de Dunkerque et qui semble se souvenir, comme si c’était hier, de ce jour, décisif pour elle, où elle s’était rendue en famille au cimetière marin de Pornic, pour enterrer les soldats dont les corps avaient échoué sur les plages. Des corps recouverts d’un drap blanc sur lesquels les femmes, les enfants et les aînés de la ville avaient déposé des petites fleurs… bleues, blanches et rouges…
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