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Finaliste de la FA Cup face à Watford, samedi, Manchester City est en lice pour réaliser un triplé inédit en Angleterre. Les Skyblues pourraient ainsi entrer dans l'histoire avant un été qui s'annonce, lui, beaucoup plus compliqué.

"Les grands compétiteurs ne sont jamais satisfaits. Ils n'en ont jamais assez." En conférence de presse en début de semaine, Pep Guardiola s’est montré particulièrement élogieux à l’endroit de ses joueurs. Et pour cause, puisqu’en conclusion d’une saison magistrale, Manchester City aura l’occasion, samedi à 18 h 30 (heure de Paris), de réaliser un triplé jusqu’ici inédit : Premier League, League cup, et FA Cup. Les Citizens, qui ont déjà remporté les deux premières compétitions, devront donc se défaire du "modeste" Watford en finale de la Coupe d’Angleterre pour clore de manière historique un exercice déjà brillant.

"La FA Cup est loin d'être un titre facile à décrocher", s’est tout de même permis de rappeler le technicien catalan, qui rêve désormais d’inscrire ses Skyblues dans la glorieuse histoire du football anglais : "Si dans 15, 20 ans, les gens parlent encore d'une époque où cette équipe comptait beaucoup de points, mais surtout qu'elle jouait très bien, alors cela signifiera que nous méritons de figurer aux côtés des grandes équipes de Manchester United, des grandes équipes de Liverpool, de Chelsea ou d'Arsenal. J'estime qu'aujourd'hui, nous n'en sommes pas encore là."

Une dernière étape qui passe non seulement par l’officialisation de ce triplé national, mais aussi très probablement par une véritable épopée continentale, l’an prochain. Car en 2019, l’élimination des Citizens dès les quarts de finale (0-1, 3-4) par Tottenham a marqué les esprits. En dépit des investissements majeurs consentis par les actionnaires du club ces dernières années, le club mancunien marque toujours le pas en C1.

Épées de Damoclès

Un plafond de verre particulièrement frustrant pour les propriétaires émiratis – Manchester City est détenu depuis 2008 par un membre de la famille au pouvoir à Abu Dhabi – et qui risque de s’épaissir un peu plus la saison prochaine, puisque le fair-play financier (FPF) semble avoir décidé de muscler le jeu.

Des révélations du New York Times en début de semaine évoquent même une possible exclusion du club pour l’une des prochaines éditions de la Ligue des champions, sans toutefois que l’information ait été confirmée par l’UEFA. Manchester City, qui avait déjà écopé d’une sanction en 2014 par ce même FPF, s’était alors acquitté d’une amende de 20 millions d’euros (60 millions avec sursis). Et les premiers éléments qui ont filtré tendent à laisser penser que l’UEFA n’aurait pas apprécié le comportement du club, qui serait soupçonné d’avoir gonflé des contrats de sponsoring pour injecter des fonds.

Cette procédure s’ajoute par ailleurs à celle ouverte par la fédération anglaise, qui a annoncé qu’elle allait se pencher sur les modalités du transfert de Jadon Sancho. En 2015, il avait rejoint City en provenance de Watford alors qu’il n’avait que 14 ans et le club aurait proposé plusieurs clauses illégales pour convaincre le joueur de signer, selon les révélations des Football Leaks, en février dernier. Deux épées de Damoclès qui, si elles s’abattent sur la tête des Citizens, pourraient changer la donne dès la saison prochaine.