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Arrivés samedi au Palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou, les deux ex-otages français et l'ex-otage coréenne ont adressé leurs premiers mots aux deux soldats français tués lors de l'opération pour leur libération au Burkina Faso.
Visages fermés et l'air fatigué, les deux ex-otages français et l'ex-otage coréenne sont arrivés vers 8 h 50 GMT au Palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou, où ils doivent s'entretenir avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les ex-otages ont été accueillis par un conseiller de la présidence et sont entrés dans le palais sans faire de signe ni de déclarations à la trentaine de journalistes présents. L'ex-otage américaine libérée en même temps que les trois autres ex-otages n'était pas présente.
Les deux Français, ainsi que la Sud-Coréenne, sont attendus à 18 h 00 (16 h 00 GMT) sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris. Ils seront accueillis par le président Macron et plusieurs hauts responsables du gouvernement et de l'armée.
Condoléances
Un des deux ex-otages français libérés dans le nord du Burkina Faso, Laurent Lassimouillas, a rendu hommage aux soldats français tués pour les libérer lors d'une courte déclaration samedi matin au Palais présidentiel. "Toutes nos pensées vont aux familles des soldats et aux soldats qui ont perdu la vie pour nous libérer de cet enfer. On voulait présenter nos condoléances tout de suite", a affirmé devant la presse l'ex-otage, l'air fatigué et éprouvé.
Un hommage national sera rendu mardi à Paris aux deux militaires français qui ont été tués au cours de cette intervention "d'une très grande complexité", selon les mots de la ministre des Armées Florence Parly.
Membres du commando Hubert, unité d'élite de la Marine française, le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello ont été salués comme des "héros" par l'ensemble de la classe politique française. "Ils ont donné leur vie pour en libérer d'autres", a écrit Emmanuel Macron sur Twitter. "Portons nos pensées vers leurs familles et frères d'armes".
Les deux otages français libérés par les forces spéciales dans le nord du Burkina Faso, au prix de la mort de deux militaires, rentrent samedi dans leur pays où ils doivent être accueillis par le président Emmanuel Macron.
"Maintenir la pression"
Patrick Picque et Laurent Lassimouillas avaient été enlevés le 1er mai pendant un séjour touristique au Bénin, pays jusque-là épargné par l'insécurité en Afrique de l'Ouest. Ils ont été libérés en même temps qu'une Sud-Coréenne et une Américaine qui étaient, elles, captives depuis 28 jours.
"La menace a changé de forme, elle est devenue beaucoup plus mobile et ce sont maintenant les pays situés au sud du Mali qui sont les cibles, avec des fragilités singulièrement au Burkina Faso mais même dans le nord du Bénin", a relevé samedi sur la radio Europe 1 le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. "Il faut maintenir la pression sur ces groupes", a poursuivi le ministre, jugeant l'action de la force française Barkhane "tout à fait essentielle" dans ce contexte.
Cette force antijihadistes compte 4 500 soldats sur cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie).
Jean-Yves Le Drian a invité les touristes à "la plus grande précaution dans ces régions". "La zone où étaient nos deux compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c'est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs si on y va", a-t-il ajouté.
Avec AFP