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Rugby : les Anglais des Saracens champions d'Europe pour la troisième fois

Les Anglais des Saracens ont décroché leur troisième Coupe d'Europe de rugby, samedi, en battant les Irlandais du Leinster (20-10) lors de la finale de Champions Cup à Newcastle.

Les Anglais des Saracens remportent pour la troisième fois la Coupe d'Europe de rugby. C'est sur la pelouse de Newcastle qu'ils se sont imposés 20 à 10, samedi 11 mai, face aux Irlandais du Leinster, au terme d'une finale d'une rare intensité.

Déjà sacrés en 2016 et 2017, les Londoniens retrouvent "leur" titre, après l'avoir laissé la saison passée aux Dublinois. Les Saracens reviennent au palmarès à hauteur du RC Toulon et à un titre du Leinster et du Stade Toulousain, vainqueurs chacun à quatre reprises de la compétition continentale la plus prestigieuse.

"La première [Coupe d'Europe] était magique, mais celle-ci est pas mal car c'était contre une grande équipe. Je suis fier de la façon dont les joueurs se sont comportés." a réagi Mark McCall, directeur sportif des Saracens.

Défense intraitable

À Newcastle, les ouvreurs vedettes Johnny Sexton et Owen Farrell étaient particulièrement attendus, mais puissance et discipline l'ont emporté.

C'est en effet la défense intraitable et la force brute des Itoje, Kruis, Skelton et des frères Vunipola qui ont finalement triomphé.

Tout avait pourtant bien commencé pour le Leinster, très efficace pour déjouer une défense londonienne mal en place en début de match.

Après avoir pris l'avantage sur une pénalité de Sexton, les Dublinois sont parvenus à marquer sur le seul moment de faiblesse des Anglais. Kearney a percé grâce à une feinte de passe et deux raffuts, puis ses gros ont envoyé Furlong derrière la ligne alors qu'Itoje était sur le banc suite à un énième hors-jeu (10-0, 34e).

À 14 contre 15, les Sarries ont ensuite défendu avec acharnement, réduisant même l'écart par une pénalité de Farrell suite à deux plaquages destructeurs de Lozowkski et Kruis (10-3, 40e).

Ils ont ensuite profité du retour d'Itoje, dans le temps additionnel, pour égaliser grâce à un gros travail des avants puis une passe volleyée de Farrell pour Maitland (10-10, 40e).

"Ce moment autour de la mi-temps, on n'a pas capitalisé et eux oui" admet Johnny Sexton, ouvreur et capitaine du Leinster. "C'était féroce, de niveau international. Les Saracens sont vraiment forts, ils essaient de vous écraser."

Raz-de-marée rouge

Même spectacle sur la seconde période. Des vagues rouges anglaises stoppées près de l'en-but bleu irlandais, alternées avec des déferlantes bleues s'échouant sur un mur rouge.

Un raz-de-marée rouge un peu brutal... poussant le barrage bleu à se fissurer sous les coups des Vunipola, Skelton et Itoje.

C'est alors qu'ils étaient à deux doigts de marquer que les "Sarries" ont obtenu une pénalité sous les poteaux et une supériorité numérique, Fardy se mettant à la faute pour empêcher l'essai (10-13, 59e).

Coup de grâce pour le Leinster. Avec un joueur de moins, il a été bousculé en mêlée et renversé par Billy Vunipola sur un essai en force (10-20, 68e).

Vidés, avec dix points de retard, les Irlandais n'avaient désormais plus aucune chance, face à des Sarries organisés, sûrs de leur puissance et de leur bon droit à dominer l'Europe encore une fois.

Avec AFP