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Fayez al-Sarraj sur France 24 : "L’offensive d’Haftar a mis fin à tout espoir d’accord politique en Libye"

À l’issue de sa rencontre avec Emmanuel Macron à l’Élysée, mercredi 8 mai, Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), a accordé un entretien exclusif à France 24. Il appelle notamment la France à adopter "une position claire" à l’égard de la Libye.

Après sa rencontre avec le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, lundi 8 mai. Emmanuel Macron a appelé à une trêve sans conditions en Libye, sous supervision internationale.

"Rappelant qu’il n’existe pas de solution militaire au conflit libyen et pour mettre un terme à l’offensive militaire lancée vers Tripoli, le président de la République a encouragé un cessez-le-feu sans conditions", selon le communiqué de l'Élysée. "Il a souligné la nécessité de protéger les populations civiles. Dans ce contexte, la proposition a été avancée d’une délimitation de la ligne de cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre précis", est-il précisé.

Emmanuel Macron a profité de sa rencontre avec le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) pour tenter de désamorcer les critiques d'une partie des membres du GNA sur un "double jeu" présumé des Français, qui soutiendraient Khalifa Haftar.

"La France doit clarifier sa position"

Sur France 24 Fayez al-Sarraj qualifie la rencontre de "positive", estimant que le président français avait été "très compréhensif", mais il a invité la France à "prendre une position plus claire" à l'avenir. "Personne ne peut douter de nos efforts" dans la lutte contre le terrorisme, priorité de la France, a-t-il notamment souligné.

Selon le chef du GNA, "l’offensive d’Haftar est stupide, elle a mis fin à tout espoir d’accord politique en Libye".

Fayez al-Sarraj estime que le maréchal Haftar, ne peut "plus représenter l'Est de la Libye." "J'ai dit au président Macron qu'il faudrait trouver une élite sérieuse, politique - des universitaires, des intellectuels... qui soient vraiment les représentants du côté Est".

Avec Reuters