AFP - Jo-Wilfried Tsonga, tête de série N.7, s'est offert une promenade de santé mardi pour son entrée en lice à l'US Open, alors que trois Françaises dont Virginie Razzano ont mordu la poussière.

Tsonga, N.1 tricolore à l'ATP, a surclassé sans avoir à forcer le jeune Américain Chase Buchanan, 18 ans et invité des organisateurs, 6-0, 6-2, 6-1, pour prendre rendez-vous avec le Finlandais Jarkko Nieminen au 2e tour.

Chez les dames, la tableau est moins rose. Razzano, tête de série N.16, a baissé pavillon 6-4, 6-3 face à la Belge Yanina Wickmayer, 50e mondiale, alors que Séverine Brémond, 99e mondiale et huitième de finaliste l'an passé à New York, a été dominée par une joueuse moins bien classée, la Croate Petra Martic (137e).

Le grand espoir du tennis féminin tricolore, la jeune Kristina Mladenovic (291e), victorieuse de Roland-Garros juniors et qui bénéficiait d'une invitation, a cédé 6-0, 6-4 devant la Canadienne Stéphanie Dubois (113e).

Tsonga a tranquillement géré son premier obstacle, qui n'avait rien d'une terreur: plus jeune joueur dans le tableau principal du tournoi, Buchanan est le champion des Etats-Unis juniors et disputait son tout premier match de niveau ATP, hors qualifications.

Le Manceau a mis seulement 1 h 18 min pour s'imposer, expédiant le dernier set en 21 minutes. Dans sa prestation de bonne facture, il a toutefois plutôt moyennement servi (63% de premiers services) et fait preuve d'un petit manque de réalisme sur ses nombreuses occasions de break (8 sur 16).

"Il était important de commencer sans laisser trop d'énergie sur le terrain, a-t-il réagi. Ce genre de match n'est pas facile, on ne sait jamais à quoi s'attendre. J'étais pressé de commencer ce premier match, qui m'a permis de frapper des balles, de courir, de faire des réglages."

"Nieminen revient de blessure (trois mois d'absence pour blessure au poignet gauche), alors je vais lui imposer un gros rythme soutenu. Le danger c'est qu’il ne décolle pas de la ligne et que, comme c'est un gaucher, il trouve facilement mon revers."


"Match piège"

La grande déception tricolore est venue de Razzano, qui n'a jamais vraiment rivalisé lors d'une courte bataille de 1 h 13 min. Particulièrement faible au service, avec seulement 46% de premières balles, elle a commis trop de fautes directes (25) face à la Belge de 19 ans.

"Je n'ai rien à me reprocher sur mon niveau de jeu, a dit Razzano. Elle ne m'a pas permis de jouer mon meilleur tennis. Je pensais qu'elle aurait une baisse physique, un point de rupture, mais non. J'ai subi tout le temps son jeu. Elle m'a empêchée de jouer en étant agressive du début à la fin."

"C'était un match piège, pas évident", a-t-elle ajouté, estimant à propos de son adversaire: "Si elle reste régulière, elle a une chance d'atteindre le Top 10. Elle joue avec conviction et frappe fort."

Du côté des autres Françaises, Aravane Rezaï, Julie Coin, Camille Pin et Alizé Cornet devaient tenter de redorer le blason bleu-blanc-rouge mardi. Une tâche presqu'impossible pour Pin face à la Russe Elena Dementieva (N.4).

Côté messieurs, Julien Benneteau et Florent Serra essayaient d'imiter Tsonga et se qualifier pour le 2e tour, avant deux rendez-vous importants mercredi au premier tour pour le tennis tricolore: l'affrontement Gaël Monfils-Jérémy Chardy et le grand retour de Richard Gasquet face à l'Espagnol Rafael Nadal (N.3).