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"L'Algérie à la croisée des chemins"

À la une de la presse, jeudi, "l'Algérie à la croisée des chemins". À l'heure d'une transition politique qui s'annonce incertaine après la démission d'Abdelaziz Bouteflika, une bataille de succession semble déjà se jouer dans l'ombre. En France, le dernier déplacement d'Emmanuel Macron dans le cadre du grand débat s'annonce tendu en Corse après les appels au boycott des nationalistes. Enfin au Royaume-Uni, dans ce bateau du Brexit à la dérive, c'est désormais Jeremy Corbyn qui mène la barque.

Que va-t-il se passer maintenant en Algérie  ? Alors que le pays s’apprête à tourner vingt ans de gouvernance Bouteflika, les unes de la presse algérienne se font l’écho d’un vertige face à l’inconnu   ? El Moudjahid, proche du pouvoir, titre sur cette vacance du pouvoir constatée mercredi par le Conseil Constitutionnel. Alors que la balle est désormais dans le camp du Parlement, le journal appelle la société civile dans son ensemble à travailler "main dans la main" pour favoriser "l’intérêt suprême de la nation" et salue "l’attitude ferme, déterminé et responsable de l’armée".

Pour Reporter qui prédit déjà "un chapitre passionnant mais difficile de l’histoire nationale, (…) l’Algérie est à la croisée des chemins". Un quotidien qui interroge le rôle de l’opposition dans la construction de cette "Algérie nouvelle". Un pays qui cherche encore le "mode d’emploi" de cette transition à la une du Watan. On y voit un général Gaïd Salah qui tente de faire rentrer dans le rang tous les manifestants, et même faire la courte échelle à Abdelkader Bensala, le président du Conseil de la Nation (la chambre haute du Parlement) qui doit selon la Constitution être nommé président par intérim. Des militaires qui restent au centre du jeu en Algérie et au cœur d’une bataille de clans qui ne fait que commencer, prévient la une du Figaro.

Après la Bretagne mercredi, Emmanuel Macron effectue jeudi son dernier déplacement en Corse dans le cadre grand débat national initié mi-janvier. Corse Matin titre sur un "dialogue dans l’impasse", les dirigeants nationalistes de l’île ayant décidé de boycotter la visite du chef de l’État.

Au Royaume-Uni, la main tendue par Theresa May au travaillistes mardi sonne comme un coup de poker. À la une de la presse britannique, la même photo de Jeremy Corbyn le pouce levé en direction de la presse. Le Guardian titre sur ces discussions qualifiées de "constructives", malgré des positions très opposées concernant l’Union douanière et le maintien dans le marché unique. Pour le Daily Telegraph, le leader travailliste a pris le volant pour éviter un "no deal". Avant cela, il devra tenter de déplacer les lignes rouges de Theresa May.