L'Irak a vécu, samedi, sa journée la plus violente depuis le début du ramadan. Au moins 19 personnes, dont six policiers, ont été tués et 63 blessés dans une série d'attentats à Ach-Charqat et Sinjar, deux villes au nord-ouest de Bagdad.
AFP - Au moins 19 personnes, dont six policiers et un homme politique, ont été tuées et 63 blessées samedi dans une série d'attaques en Irak, selon des sources de sécurité.
Il s'agit de la journée la plus violente dans le pays depuis le début du Ramadan, le mois saint de l'islam dédié au jeûne et à la prière, le 22 août.
Cinq policiers et trois civils, dont un enfant de dix ans ont péri, et 20 personnes ont été blessées, dont 13 policiers, dans un attentat suicide à la voiture piégée contre un poste de police dans la localité d'Ach-Charqat (270 km au nord-ouest de Bagdad), a annoncé le colonel Khalil Daham al-Joubouri, chef de la police de la localité.
A Sinjar, situé à 420 km au nord-ouest de Bagdad près de la frontière syrienne, où 70% de la population appartiennent à la communauté yazidie, quatre civils, dont deux adultes et deux enfants, ont trouvé la mort dans l'explosion d'une bombe dans un marché, selon un officier de police de la ville.
Vingt-trois personnes ont été également blessées, a-t-on indiqué de source hospitalière.
Le 13 août, au moins 21 personnes avaient été tuées et 32 blessées dans un attentat commis par deux kamikazes dans un café de la ville.
La communauté yazidie, estimée à 280.000 personnes, est une minorité kurdophone qui considère le diable comme le chef des anges. Cette secte compte trois députés sur les 275 sièges au Parlement.
A Falloujah, le responsable local du parti al-Doustour, Khaled Ghanam al-Zawbari, a été tué par l'explosion d'une bombe placée sous sa voiture qui a explosé au moment où il quittait une mosquée de la ville après l'heure de la prière, a indiqué la police. Un passant a été tué dans l'explosion.
Par ailleurs, un policier et un civil ont été tués quand des inconnus à bord d'une voiture ont ouvert le feu sur des policiers en faction à un point de contrôle à Mouqdadiyah (100 km au nord-est de Bagdad) avant de s'enfuir. Quatre policiers ont été blessés dans cette attaque, selon des sources hospitalières et de sécurité de la province de Diyala.
A Bagdad, un soldat a été tué par l'explosion d'une bombe fixée sur sa voiture à Azamiyah, un quartier du nord de Bagdad. Trois personnes, dont un autre soldat, ont été blessées dans cette attaque, a indiqué une source du ministère de l'Intérieur.
Par ailleurs, selon la même source, deux civils ont été tués et 13 autres ont été blessés par l'explosion d'une moto piégée à Bagdad al-Jadida, dans l'est de la capitale. Un précedent bilan faisait état de quatre blessés.
L'Irak a connu ces dernières semaines une recrudescence de la violence après une récente accalmie. Le 19 août, deux attentats au camion piégé contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances à Bagdad ont fait une centaine de morts et 600 blessés.