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En Iran, le président Rohani rejette la démission de Mohammad Javad Zarif

Au lendemain d'une situation confuse, le président Rohani a clairement rejeté la démission du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, cheville ouvrière de l'accord sur le nucléaire.

Le président iranien Hassan Rohani a clarifié la situation autour de la démission de son chef de la diplomatie. Mercredi 27 février, il a ainsi rejeté la démission de son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dont il a vanté les "efforts incessants" au service du pays, selon le site Internet du gouvernement iranien. "Je pense que votre démission va à l'encontre de l'intérêt du pays et je ne l'approuve pas", écrit Hassan Rohani dans une lettre adressée à Mohammad Javad Zarif et publiée par le site.

"Vous êtes 'digne de confiance, courageux et pieux', et à la pointe de la résistance contre la pression totale exercée par les États-Unis" contre la République islamique, ajoute la lettre. "J'ai parfaitement conscience des pressions exercées sur l'appareil diplomatique du pays, le gouvernement et même le président élu par le peuple", écrit encore Hassan Rohani.

Mis sur la touche

"Aussi, comme cela a été ordonné à plusieurs reprises, tous les organes – cela inclut le gouvernement et les organismes d'État – doivent agir en totale coordination avec [votre] ministère pour ce qui est des relations internationales", ajoute la lettre.

Mohammad Javad Zarif a annoncé sa démission lundi soir via son compte Instagram. Mardi, il a plaidé pour que son ministère retrouve son "statut".

Selon le site d'information Entekhab, sa décision de jeter l'éponge était liée à la visite surprise lundi à Téhéran du président syrien Bachar al-Assad.

Mohammad Javad Zarif n'était présent à aucune des rencontres qu'a eues Bachar al-Assad avec le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei et Hassan Rohani et Entekhab laisse entendre qu'il n'aurait pas apprécié d'être mis sur la touche.

Avec AFP