Dix Casques bleus tchadiens ont été tués dimanche dans l'attaque terroriste d'un camp de la mission de l'ONU au Mali. Le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque, la plus meurtrière contre la Minusma.
L'ONU a été visée par une attaque terroriste au Mali. Au moins dix Casques bleus tchadiens ont été tués dimanche 20 janvier dans une "attaque terroriste complexe" d'un camp de la mission de l'ONU dans le nord-est du Mali selon un dernier bilan de l'organisation. Le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque.
Aqmi affirme avoir mené l'attaque "en réaction contre la visite (dimanche) du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou au Tchad", précise Al-Akhbar, une agence connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de cette mouvance.
L'attaque s'est produite dans la matinée au camp d'Aguelhok, dans le nord-est du Mali, à 200 km de la frontière algérienne. L'assaut a également fait 25 blessées. Trois assaillants ont été tués et un capturé lors de la confrontation, a indiqué dimanche soir à l'AFP une source proche de la Minusma.
Cette attaque coïncide avec l'arrivée à NDjamena du Premier ministre Benjamin Netanyahou, la première visite d'un chef de gouvernement israélien dans ce pays à majorité musulmane. Le Tchad est parmi les plus engagés dans la lutte contre les organisations jihadistes Boko Haram et État islamique dans la bande sahélo-saharienne et en Afrique de l'Ouest.
Les dirigeants israélien et tchadien ont annoncé à cette occasion la "reprise" des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues par NDjamena en 1972.
Le représentant du secrétaire général de l'ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a condamné une "attaque ignoble et criminelle contre les Casques Bleus [tchadiens]". "Les Casques Bleus de la Minusma à Aguelhok ont repoussé une attaque complexe, lancée par des assaillants arrivés à bord de nombreux véhicules armés", a indiqué la mission de l'ONU dans un communiqué.
"Cette attaque complexe et lâche illustre la détermination des terroristes à semer le chaos ; elle exige une réponse robuste, immédiate et concertée de toutes les forces pour anéantir le péril du terrorisme au Sahel", a déclaré Mahamat Saleh Annadif, cité dans le communiqué.
Avec AFP