
Dans la presse, mercredi 9 janvier, les réactions à l'allocution de Donald Trump sur le mur qu'il veut faire construire à la frontière avec le Mexique. Une Miss Algérie à la peau jugée trop noire. Et des nouvelles de la biodiversité.
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Dans la presse, la suite des réactions à l’allocution, cette nuit, de Donald Trump, qui a de nouveau défendu son projet de mur à la frontière avec le Mexique.
Le président américain a beau répéter les arguments qu’il assène depuis des semaines, il ne parvient toujours pas à convaincre ses critiques, qui considèrent qu’il est le seul et unique responsable de la "crise à la frontière" qu’il invoque pour faire construire son mur. "Trump plaide en faveur de ce mur, mais en réalité, c’est lui qui a créé cette situation", critique The Independent. D’après le quotidien britannique, le président chercherait surtout, en réalité, à galvaniser ses soutiens les plus fervents à-travers cette crise. "La rhétorique de Donald Trump ne va pas changer", regrette le journal, "il va continuer à parler de criminalité et de terrorisme à la frontière, alors que de nombreuses régions frontalières sont plus sûres que d’autres régions des États-Unis, et cette présentation biaisée de la réalité ne va pas permettre de régler les problèmes. Elle enflammera peut-être la base de ses militants, mais elle ne permettra pas d’élaborer la moindre solution".
"En réalité, le 'shutdown' n’est pas lié à la construction ou non du mur, mais au futur de Donald Trump", commente le magazine américain Time, qui explique que le président parie sur le fait que les démocrates, s’ils refusent de se laisser convaincre, seront jugés responsables de la paralysie actuelle d’une partie de l’administration fédérale. Un pari, dont l’issue serait "déterminante" pour les deux dernières années de son mandat. Le projet de Donald Trump de faire construire son mur est d’ailleurs soutenue par une partie des Américains, comme en témoigner un dessin de Stiglich, trouvé sur Twitter. "Donnez-moi vos clandestins, vos sans-papiers, pour qu’ils profitent de notre système", fait dire le dessinateur à la statue de la liberté, représentée sous les traits de l’âne démocrate - un détournement du poème d’Emma Lazarus, qui orne le socle de la statue, "Vieux monde, donne-moi tes pauvres, tes exténués".
En Algérie, la nouvelle Miss nationale enflamme les réseaux sociaux, depuis son élection, le 4 janvier. Élue Miss Algérie, Khadidja Benahmou, une jeune femme à la peau noire affronte, depuis, des torrents d’insultes et de commentaires racistes sur la couleur de sa peau. Des propos recensés par le journal suisse Le Temps, qui parle d’un sujet "sensible dans ce pays où un hashtag 'Non aux Africains en Algérie' a été très partagé en 2017". Le journal suisse cite aussi les réactions des médias algériens. "J’ai été déçue, mais pas tout à fait surprise en voyant les commentaires négatifs et insultants sur les réseaux sociaux", déclare une chroniqueuse du Matin d’Algérie. Cette polémique "soulève le couvercle du racisme", écrit le site TSA, en évoquant des comportements qui "doivent trouver une réponse des pouvoirs publics qui renvoient sans cesse (les Algériens) à l’identité nationale. L’Algérie est diverse. Mais cette diversité n’est pas incarnée dans la représentation politique, dans les médias et dans la production audiovisuelle". La polémique sur la couleur de la peau de Miss Algérie, à laquelle on laisse au dessinateur Dilem le soin de répondre. "Elle ne nous ressemble pas !", s’exclame un vieil homme, "T’as raison, elle est beaucoup plus belle", lui répond une femme dans un dessin repéré sur le site de Courrier International.
À la rubrique environnement, National Geographic déplore l’extinction d’une espèce d’escargot. D’après le magazine américain, la disparition de "George l’escargot solitaire", un escargot hawaïen âgée de 14 ans, entraîne avec elle celle de toute son espèce, dont il était le dernier spécimen. Une extinction qui menacerait plusieurs espèces de mollusques d’Hawaï, décimés par des espèces invasives, selon The National Geographic, qui s’inquiète des répercussions de ces possibles disparitions sur l’écosystème. La question de la biodiversité, évoquée aussi par Gizmodo, avec une bonne nouvelle, cette fois, puisque le site fait état de la réintroduction, aux Galapagos, de 1 400 iguanes, deux siècles après leur disparition de cette archipel de l’océan Pacifique, où ils avaient été, eux aussi, décimés par les espèces invasives.
Nos amis les animaux pourraient être à l’origine…. d’une grosse crise diplomatique. Le Monde revient sur la crise qui avait éclaté en 2017 entre Cuba et les États-Unis, une affaire provoquée par de supposées "attaques sonores", des bourdonnements dont aurait été victime le personnel de l’ambassade américaine de La Havane. En réalité, d’après deux scientifiques qui ont écouté des enregistrements de ces sons, il ne s’agissait probablement pas d’attaques à l’arme acoustique, mais peut-être plutôt du chant d’accouplement du grillon à queue courte.
De la nature et naturisme, il n’y a qu’un pas, la transition est donc toute trouvée pour cet article du Parisien, qui nous apprend que le seul restaurant naturiste de Paris, le "O’Naurel", va fermer ses portes le 16 février prochain. La faute au manque de clients. Le concept du repas dans le plus simple appareil ne remporterait pas le succès escompté...
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