
À la une de la presse, ce lundi 31 décembre, les élections de dimanche en RD Congo, l'investiture, mardi, de Jair Bolsonaro au Brésil, le début de la présidence roumaine de l'UE, l'"annus horribilis" de Macron, et les vœux de la revue de presse pour 2019.
À la une de la presse, les élections en République démocratique du Congo. Près de 40 millions d’électeurs étaient appelés à voter, dimanche, pour désigner un successeur au président Joseph Kabila.
The Financial Times évoque un scrutin "historique", le premier à organiser le transfert du pouvoir par les urnes en RD Congo. Ces élections sont toutefois assombries par la "défiance" des Congolais, selon le quotidien britannique, qui raconte le déroulement "chaotique" du scrutin, marqué par le "mauvais fonctionnement du matériel électoral" et des pluies torrentielles dans la capitale, Kinshasa, où l’ouverture des bureaux de vote a été largement retardée. "Après deux ans de report et une campagne électorale marquée par la répression, les Congolais ne sont pas certains que ces élections entraîneront un changement démocratique", annonce le journal.
Machines à voter en panne, bureaux de vote fermés, difficultés d’accès des témoins, "la liste des couacs est longue comme le bras", d’après Afrikarabia, qui montre des électeurs à la recherche de leur nom sur des listes électorales retrouvées à la poubelle à Goma, dans l'est du pays. Selon ce site spécialisé dans la RD Congo, dimanche a été une journée de "capharnaüm électoral", de "chaos logistique" et de "scrutin bâclé", qui sera "forcément contesté". Selon Afrikarabia, plus d’un million d’électeurs n’ont pas pu aller voter dans plusieurs bastions de l’opposition de l’est et du centre du pays, à cause des violences, ainsi que du virus Ebola, qui sévit dans la région. "Du grand désordre", "du chaos" : "Bienvenue aux élections made in Joseph Kabila", ironise le site d’information congolais CAS-Info, qui se demande s’il ne s’agit pas d’un "désordre organisé". "Une autre séquence trouble s’ouvre, celle de l’attente des résultats. Qui de Martin Fayulu, de Félix Tshisekedi ou d’Emmanuel Shadary a gagné ? Le chaos électoral est loin d’être terminé", prévient le site congolais.
Au Brésil, le président élu Jair Bolsonaro sera investi demain, mardi 1er janvier, à Brasilia. Depuis son élection le 28 octobre, le nouveau président a multiplié les annonces radicales : virage économique libéral, libéralisation du port d’armes, exploitation accélérée, plutôt que protection, de l’environnement. Le Brésil à venir sera "à droite toute", selon La Croix, qui note la montée en puissance des chrétiens évangéliques dans le futur gouvernement brésilien. Sept militaires au total, un adepte des théories du complot, une pasteure anti-avortement chargée des droits des femmes, et le juge Moro, qui a mis l’ex-président Lula en prison : les ministres qui formeront ce nouvel exécutif ne sont pas au goût de Libération, qui voit dans l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro "le pire dénouement possible" à la crise politique traversée par le Brésil. L’immense majorité des Brésiliens ne partage pas ce pessimisme : ils estiment à 75 % que Jair Bolsonaro est "sur le bon chemin", selon un sondage.
C’est aussi à partir de mardi que la Roumanie prend la présidence de l’Union européenne, pour les six prochains mois. La Croix fait état des doutes exprimés par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, sur "l’aptitude" de Bucarest à assumer cette présidence, alors que l’UE a rappelé le pays à l’ordre à plusieurs reprises, notamment à cause de sa réforme de la justice qui permettra l’amnistie de plusieurs élus accusés de corruption, si elle est adoptée.
Une difficulté de plus pour Bruxelles, déjà confrontée aux eurosceptiques et au Brexit. La sortie de l’UE du Royaume-Uni n’empêche pas des centaines de migrants de tenter leur chance outre-Manche, selon Le Monde, qui rapporte que près de 500 d’entre eux ont tenté cette traversée très dangereuse depuis deux mois. Un phénomène illustré par Brian Adcock, dont on a trouvé le dessin sur Twitter, où l’on voit des migrants se réjouir de leur arrivée en Angleterre : "Bientôt nous serons dans un grand pays multiculturel et tolérant". "Juste à temps, avant qu’ils ne ferment leurs frontières", indique le passeur.
En France, Emmanuel Macron présentera ses vœux de nouvelle année lundi soir, après des semaines mouvementées. Le Figaro évoque plusieurs mois de crise politique d’une "rare intensité", une année de "descente aux enfers", dont le président tenterait de "tourner (enfin) la page". L’exercice s’annonce néanmoins difficile, notamment pour ce qui est de l’affaire Benalla, qui colle décidément à la peau d’Emmanuel Macron comme le sparadrap du capitaine Haddock. Dernier rebondissement en date, ces déclarations de l’ex-conseiller au site d'info Médiapart, auquel il assure avoir continué à "échanger" très régulièrement avec Emmanuel Macron malgré sa mise à l’écart, notamment sur le mouvement des Gilets jaunes. Alexandre Benalla prévient déjà qu’il va être "très dur de le démentir, parce que tous ces échanges sont sur (son) téléphone portable".
On ne se quitte certainement pas là-dessus – pas avant de vous présenter mes vœux pour 2019. "Et surtout, la santé", comme le dit L'Équipe – qui parle de la rencontre, dimanche, entre le Stade toulousain et le Rugby club toulonnais, écrasé 39 à 0. Pour le reste, Le Télégramme vous souhaite, tout comme moi, fraternité, amitié, rires, bienveillance, amour, douceur... Bref, beaucoup de bonheur. Bonnes fêtes à tous, à l’année prochaine.
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