
Le quotidien économique français Les Échos a publié, ce mardi, une enquête portant sur la mobilité des cadres français. Dans leurs choix, on découvre, notamment, que la notion de qualité de vie passe avant les perspectives d'emploi.
Les cadres français préfèrent s’expatrier à Bamako plutôt que de subir un exil domestique à Metz ou à Amiens : tel est le constat dressé par une enquête sur les préférences géographiques des cadres, dont les résultats partiels viennent d'être publiés par le quotidien économique français Les Échos. Réalisé entre octobre 2008 et février 2009, le sondage a été mené auprès de 274 personnes.
Au nord de la Loire, seule l’Ile de France continue à attirer. À tel point que les cadres français confient qu'ils préfèrent s'expatrier en Afrique plutôt que dans des régions situées dans le centre ou dans le nord du pays. Le constat est également valable pour les régions enclavées comme le Limousin, la Franche-Comté ou l’Auvergne, elles aussi frappées d’ostracisme
À l'inverse, les régions méditerranéennes ont le vent en poupe même si le taux de chômage y reste élevé. En Languedoc Roussillon par exemple, où il s'élève à 12,2 %, la perspective d’un mode de vie méridional et d'un fort ensoleillement toute l'année l'emporte sur le risque de ne pas trouver d'emploi.
Pour les cadres, le critère de la "qualité de vie" prime donc les exigences purement économiques, et ce n'est pas un hasard si l’étude relève des "rigidités du marché de l’emploi peu compatibles avec une redistribution équitable des activités et des hommes sur le territoire national".
Au niveau international, les inégalités sont toutes aussi marquées. Les cadres français sont prêts à s’exiler dans les pays anglo-saxons, car ils sont souvent synonymes de gros salaires. Près de 64 % de ceux qui ont été interrogés se déclarent prêts à s’expatrier en Europe occidentale ou en Amérique du Nord si leurs employeurs le leur demandent.
L’Afrique et le Moyen-Orient, en revanche, ne retiennent guère l'attention. Si l’étude n'en précise pas les raisons, difficile, en tout cas, d'invoquer le manque d’ensoleillement...