Jusqu’au 13 janvier 2019 sur les grilles du jardin du Luxembourg, à Paris, une exposition du photographe Sebastian Copeland entend sensibiliser l’opinion sur la menace que fait peser le réchauffement climatique sur les "pôles".
Un paysage glacé balayé par une tempête, une colonie de manchots papous, des icebergs de toutes les formes... Depuis le 15 septembre, le public peut admirer sur les grilles du jardin du Luxembourg, dans le 6e arrondissement parisien , 80 clichés du photographe franco-britannique Sebastian Copeland.
Ces photographies prises en Arctique, en Antarctique et au Groenland au gré d'expéditions de milliers de kilomètres à ski, Sebastian Copeland les voit comme des "armes".
Le combat de celui qui revendique être un "photographe militant" ? "Faire, avec ces photos, le lien entre le cœur et l'esprit et mobiliser l'opinion publique sur le réchauffement climatique pour mettre la pression sur les pouvoirs publics qui n'ont rien compris".
L'intitulé de l'exposition, qui restera accrochée sur les grilles du jardin parisien jusqu'au 13 janvier 2019, est d'ailleurs en soi un cri d'alarme : "De pôle en pôle : un monde qui disparaît".
Il y a urgence, relève le photographe : "Dans les années 1980, 57 % de la banquise arctique était épaisse et survivait à la fonte estivale. De nos jours, c'est seulement 7 %". À ce rythme, la banquise aura totalement disparu de l’océan Arctique en 2035.
Principale cause du changement climatique selon les scientifiques ? L'utilisation croissante des sources d'énergie fossile par l'humanité qui entraîne une hausse constante des émissions de gaz à effet de serre. "En 1971, le jour de dépassement écologique était fin décembre. Cette année, c'était le 1er août. On a perdu cinq mois ", souligne le photographe.
La température mondiale moyenne augmente année après année, les quatre années les plus chaudes des temps modernes ayant été enregistrées entre 2014 et 2017.
Les conséquences de l'amenuisement de la couche de glace dans l'Arctique et le Groenland ne se limitent pas à un périmètre restreint : le phénomène participe directement à la hausse du niveau des océans qui menace des centaines de millions d'habitants des régions côtières du monde entier.
Une catastrophe humanitaire en puissance qui résulte d'"un échec des États", estime le photographe, qui appelle à "une nouvelle génération de dirigeants" prêts à faire de l'écologie une priorité.
L'exposition "De pôle en pôle : Un Monde qui Disparaît" est à voir jusqu’au 13 janvier 2019 sur les grilles du jardin du Luxembourg, devant le Sénat, à Paris.