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Allemagne : à Chemnitz, un concert pour dire non au racisme

Environ 65 000 personnes ont assisté à un concert rock contre le racisme lundi soir à Chemnitz, cette ville allemande devenue l'épicentre de la contestation contre les migrants et Angela Merkel.

"Nous sommes plus nombreux" : c’est le mot d’ordre qui était affiché, lundi 3 septembre, à Chemnitz, en Allemagne, lors du concert rock organisé contre le racisme qui a réuni environ 65 000 personnes.

Chemnitz est depuis le 26 août l'épicentre de la mobilisation de l'extrême droite allemande contre les étrangers, après le meurtre d’un Allemand à l’arme blanche, dont le suspect est un demandeur d’asile irakien.

Par la voix de son porte-parole, la chancelière allemande, Angela Merkel, avait exhorté les Allemands à se lever contre "la haine" visant à ses yeux non seulement les étrangers, mais aussi les responsables politiques et la presse.

Le concert gratuit était animé par des groupes locaux et nationaux. "Il ne s'agit pas ici d'une bataille gauche contre droite mais d'une évidence, et ce, peu importe votre couleur politique : s'opposer à une foule d'extrême droite qui devient violente", a expliqué Campino, le chanteur des Toten Hosen, groupe phare de la scène punk rock en Allemagne.

Des messages de tolérance aux fenêtres

"Il est très important que nous arrêtions ce mouvement tant que c'est encore une boule de neige et avant que cela ne devienne une avalanche", a ajouté le chanteur, expliquant sa présence "en tant que citoyen" et non comme chanteur.

Les habitants de la ville ont aussi été invités via les réseaux sociaux à participer à une "manifestation aux fenêtres" en suspendant à leur balcon des messages de tolérance.

L'extrême droite, portée par le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), première force d'opposition à la chambre des députés à Berlin, s'est saisie de cet homicide pour relancer ses critiques contre les migrants et la politique d'Angela Merkel à leur égard. La chancelière est accusée d'avoir fait grimper l'insécurité dans le pays en accueillant en 2015 et 2016 plus d'un million de demandeurs d'asile.

Avec AFP