logo

Agression de Marie Laguerre à Paris : renvoi du procès, la victime se confie à France 24

L’audience de l'agresseur de Marie Laguerre a été reportée au 4 octobre. L'homme, qui avait giflé la jeune femme mi-juillet en plein Paris après avoir été éconduit, a été placé en détention provisoire. La victime a réagi au micro de France 24.

L'homme, qui avait violemment agressé Marie Laguerre mi-juillet en plein Paris, a été présenté, jeudi 30 août, devant le tribunal correctionnel pour comparution immédiate. Après avoir retracé le parcours judiciaire du prévenu, le tribunal a demandé le renvoi de l'audience au 4 octobre en vue d'une expertise psychiatrique plus approfondie. Le prévenu, qui est poursuivi pour "harcèlement sexuel" et "violence aggravée", est placé en détention provisoire.

Cette décision a déçu la victime, qui s'est confiée à France 24 après l'audience. "J’aurais aimé que cette histoire trouve sa conclusion aujourd’hui pour pouvoir passer à autre chose, a-t-elle déclaré. Je suis évidemment soulagée qu’il reste en prison. Avec cette médiatisation mon nom et mon visage sont partout, et en plus je pense qu’il sait à peu près où j’habite, donc heureusement qu’il dort en prison ce soir."

Le prévenu, qui est sans domicile fixe et qui est arrivé en France de Tunisie à l'âge de 8 ans, a été condamné huit fois par la justice, dont une fois dans le cadre d'une affaire de proxénétism e, et trois fois pour des faits de violence, notamment contre sa mère. Il a déjà passé plusieurs années en prison.

L'affaire a été rendue publique le 25 juillet par un post sur Facebook. Images de vidéosurveillance à l'appui, Marie Laguerre racontait sur le réseau social comment un homme lui avait adressé la veille des "bruits/commentaires/sifflements/coups de langue sales, de manière humiliante et provocante" alors qu'elle rentrait chez elle, dans le nord-est de Paris. "J'ai donc lâché un 'ta gueule' en traçant ma route. Car je ne tolère pas ce genre de comportement. Je ne peux pas me taire et nous ne devons plus nous taire", décrit-elle dans sa publication.

Mais "ça n'a pas plu à cet homme", poursuit-elle, expliquant qu'il lui a d'abord "jeté un cendrier dessus", avant de la suivre, de la "frapper au visage en pleine rue, en pleine journée, devant des dizaines de témoins".

Le texte était accompagné de la scène filmée par la vidéosurveillance du bar devant lequel les faits se sont déroulés.

Cette dénonciation et les images ont été relayées massivement sur les réseaux sociaux. Marie Laguerre avait alors enchaîné les interviews dans les médias français et internationaux.

Avec le soutien de militantes féministes telle que l'association Les Éffrontées, elle a, depuis, lancé une nouvelle plateforme en ligne – #NousToutesHarcèlement – pour partager les témoignages similaires de femmes agressées dans la rue.

Avec AFP