
À la une de la presse, lundi, l'"État tétanisé" : cinq jours après la révélation de l'affaire Benalla, Emmanuel Macron reste mutique. Un silence intenable et qui "fait du bruit". Une "semaine à hauts risques pour l'exécutif" qui commence par l'audition publique de Gérard Collomb devant l'Assemblée nationale. Un ministre de l'Intérieur plus que jamais "sur la sellette"...
Cinq jours après la révélation de l’affaire Benalla, c'est l’"État qui est tétanisé", titre Libération. Emmanuel Macron reste "mutique" face à "ce scandale d’État". Pour l’Opinion, ce silence "fait du bruit", notamment à l’Assemblée nationake, où les travaux de sur la réforme constitutionnelle sont suspendus depuis quatre jours aux questions sans réponse du chef de l’État.
L’exécutif est donc sommé de s’expliquer, conclut à la une Le Figaro. Dans son édito, Laurence de Charrette écrit que "pour que son discours reste audible, Emmanuel Macron doit sans tergiverser manifester qu’il a compris la profondeur de cette crise que son imprudence a précipitée".
En attendant, c’est Gérard Collomb qui va prendre la parole devant l’Assemblée nationale. Le Parisien titre sur une "semaine à hauts risques pour Emmanuel Macron et son ministre". Gerard Collomb mis sur le "grill" par la presse régionale et déjà sur la "sellette", pour la Nouvelle République. Un scandale que L’Humanité attribue aux "dérives de l’hyperprésidence". Il n’est plus possible, écrit Paule Masson dans l’édito, "d’expliquer la casse par la storytelling individuelle d’un garde du corps abusant de sa position dominante"...
Cette affaire passionne également la presse belge. La Libre Belgique estime que "le silence règne, Macron moins", tandis que Le Soir parle d’une affaire d’État qui écorne l’image d’exemplarité d’Emmanuel Macron. L’Orient-Le Jour consacre son édito à "Macron champion (du monde)". Désormais écrit Ziyad Makhoul, "le président français ne peut plus, en aucun cas, prétendre rester le maître des horloges. Ni se draper dans sa cape mitterrandienne d’invisibilité et de majesté lésée (…) il est en train de se filloniser chaque jour un peu plus".