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Claude Lanzmann, le réalisateur de "Shoah", est mort

Le français Claude Lanzmann, écrivain et réalisateur de "Shoah", s'est éteint jeudi à l'âge de 92 ans à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, a annoncé son éditeur. Il avait consacré une partie de sa carrière à relater l'enfer du génocide.

Il était connu dans le monde entier pour son travail de mémoire sur l'extermination des Juifs durant la seconde Guerre mondiale. Le cinéaste et écrivain français Claude Lanzmann, réalisateur du documentaire "Shoah", est mort jeudi 5 juillet à l'hôpital Saint-Antoine à Paris à l'âge de 92 ans, a indiqué la maison d'édition Gallimard.

"Claude Lanzmann est mort ce matin. Il était très très faible depuis quelques jours", a indiqué une porte-parole de Gallimard.

Outre "Shoah" (1985), ses autres films évoquent aussi principalement le génocide des Juifs et Israël, notamment "Pourquoi Israël" (1973), "Tsahal" (1994) et "Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures" (2001).

Le cinéaste Claude Lanzmann est décédé à l'âge de 92 ans.
Ici en 1985 à propos de son film "Shoah". pic.twitter.com/AJK7J0Pnlb

  Ina.fr (@Inafr_officiel) 5 juillet 2018

"Claude Lanzmann a imposé les images contre l’oubli, l’Art contre les négationnistes", a réagi sur Twitter la ministre de la Culture, Françoise Nyssen.

Claude Lanzmann a imposé les images contre l’oubli ; l’Art contre les négationnistes. Il était ce Grand Homme qui, avec « Shoah », a contribué à construire avec justesse notre mémoire collective.

  Francoise Nyssen (@FrancoiseNyssen) 5 juillet 2018

Claude Lanzmann a publié une autobiographie, "Le Lièvre de Patagonie", dans laquelle il retrace son enfance, son parcours marqué par le nazisme, ainsi que sa liaison avec Simone de Beauvoir.

Il fut aussi journaliste, directeur des Temps Modernes, et écrivain. Ami de Jean-Paul Sartre, compagnon de Simone de Beauvoir, il était un défenseur infatigable de la cause d'Israël.

Claude LANZMANN s’est éteint mais la flamme de son film « Shoah » et ce qu’elle éveille dans la mémoire contemporaine ne s’éteindront jamais.

  gilles jacob (@jajacobbi) 5 juillet 2018

Il avait été très affecté par la mort brutale l'an dernier de son fils Félix "emporté à 23 ans par un cancer impitoyable". "La mort ne va pas de soi. Moi, je ne suis pas du tout pour la mort. Je crois toujours à la vie. J'aime la vie à la folie même si elle n'est pas le plus souvent marrante", avait-il confié récemment à un journaliste de l'AFP. Il se revendiquait résistant et combattant de la vérité.

"Si je suis irréductible, c'est par rapport à la vérité. Quand je regarde ce que j'ai fait au cours de ma vie, je crois que j'ai incarné la vérité. Je n'ai pas joué avec ça", avait-il affirmé.

Avec AFP