Le policier auteur du tir qui a causé la mort d'un jeune homme de 22 ans, mardi soir à Nantes, lors d'un contrôle de police a été placé en garde à vue, jeudi, par l'Inspection générale de la police nationale.
Le policier auteur du tir qui a causé la mort d'un jeune homme de 22 ans, mardi soir à Nantes, lors d'un contrôle routier, a été placé en garde à vue, jeudi 5 juillet, par l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), selon un communiqué du parquet.
En visite jeudi à Nantes, le Premier ministre Édouard Philippe a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune homme qui a été suivie par deux nuits de violence dans plusieurs quartiers de la ville. Il a également exprimé sa "condamnation la plus ferme" des violences qui ont suivi la mort du jeune homme originaire de Garges-lès-Gonesse, près de Paris.
Violences urbaines
Onze gardes à vue étaient en cours jeudi, selon le Premier ministre, dont quatre mineurs. La plupart ont été arrêtées dans le quartier du Breil où a été tué le jeune homme mardi soir. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a assuré que le gouvernement ferait "tout pour apaiser la situation dans la ville et le quartier".
Après des incidents mardi soir, des véhicules, des commerces et des bâtiments publics ont été incendiés mercredi soir dans plusieurs quartiers de Nantes. Une pharmacie a notamment été détruite et plus d'une quarantaine de véhicules ont brûlé.
À Garges-lès-Gonesse, des policiers ont été la cible de projectiles et de cocktails Molotov dans la nuit de mercredi à jeudi, et des poubelles ont été incendiées. Une personne a été interpellée.
Versions opposées
Les proches du jeune homme tué ont appelé au calme mercredi par la voix de leur avocat, avant une marche blanche prévue jeudi à Nantes, dans le quartier du Breil.
Sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs", le jeune conducteur qui a été tué mardi soir avait tenté de s'enfuir, avait indiqué mercredi le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès.
Un policier a fait feu une seule fois, l'atteignant au cou. Selon des sources proches de l'enquête, le conducteur aurait tenté de "prendre la fuite en reculant sur un fonctionnaire de police". Une version qui semble contestée, selon RMC, par des vidéos de la scène tournées par des habitants de Nantes.
Avec AFP