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Alors que le mouvement devait s'interrompre le 28 juin, la CGT Cheminots a décidé de poursuivre la grève en juillet. La CFDT a, elle, annoncé qu'une décision serait prise à la fin du mois.

Laurent Brun, secrétaire national de la CGT Cheminots, a annoncé, vendredi 15 juin, que la grève à la SNCF allait "se poursuivre" en juillet, au-delà du calendrier de l'intersyndicale, qui avait fixé le dernier jour du mouvement contre la réforme du rail au 28 juin 2018.

"Nous allons poursuivre au mois de juillet", a-t-il annoncé sur franceinfo le jour même d'une importante réunion tripartite (gouvernement, patronat, syndicats) vouée à mettre au point la nouvelle convention collective du ferroviaire.

"Pour combien de temps ? On verra. Comment ? On verra. Il n'est pas question de s'arrêter au calendrier, puisque le gouvernement souhaite passer en force", a ajouté le responsable de la première organisation syndicale à la SNCF, au lendemain de l'adoption de la réforme ferroviaire au Parlement.

"La grève, après 30 jours de grève, ça pèse très lourdement sur les familles. Donc nous avons un débat sur la manière de continuer la lutte tout en essayant de préserver les familles sur le coût de la grève", a-t-il ajouté.

Table ronde avec le gouvernement sur la convention collective

Interrogé sur cette décision de la CGT de poursuivre en juillet le mouvement, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a, quant à lui, déclaré sur franceinfo que la CFDT Cheminots déciderait de la suite du mouvement le 28 juin, tout en ajoutant qu’il y avait "d’autres manières de se mobiliser que de continuer la série de grèves".

Une table ronde entre gouvernement, patronat et syndicats doit se tenir à partir de 14h au ministère des Transports pour discuter de la convention collective nationale du secteur, un rendez-vous réclamé par l'intersyndicale qui espère que ce soit la première d'une série, avec des engagements du gouvernement à la clé.

Or, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a prévenu que la rencontre de vendredi après-midi serait une "ultime table ronde tripartite" et que l'État ne s'y rendrait pas en tant que négociateur "mais en tant qu'observateur attentif du bon déroulement" des discussions.

Mercredi, l'intersyndicale de la SNCF avait mis en garde le gouvernement qu'en cas de réunion tripartite "improductive", elle déciderait "de nouvelles" journées de grève.

Avec AFP

Tags: SNCF, CGT, Grève, France, CFDT,