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Face à un G7 divisé, Chine et Russie affichent leur unité au sommet de l'OCS

Sur fond de tensions au G7 entre les États-unis et ses partenaires occidentaux, les huit pays réunis au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai - Chine et Russie en tête - ont exposé leur unité.

Les présidents russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping, ne se sont pas privés, dimanche 10   juin, de jouer l'unité lors du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), organisé samedi dans la ville portuaire de de Qingdao (est de la Chine).

La "coopération" est plus que jamais nécessaire alors que "l'unilatéralisme, le protectionnisme et les réactions opposées à la mondialisation prennent de nouvelles formes", a estimé le numéro un chinois Xi Jinping. Une référence à peine voilée au sommet du G7, qui s'est tenu ce week-end au Canada, et a été miné par les divisions. Le sommet a été sabordé après sa clôture par Donald Trump, qui a retiré son soutien au communiqué final qu'il avait auparavant avalisé.

Vladimir Poutine a ironisé sur le "babillage inventif" du G7, qu'il a appelé à engager une "vraie coopération", dans une déclaration à la presse russe. Moscou avait été exclu du G7 en 2014, après l’annexion de la Crimée.

Une unité de façade   ?

L'OCS, créé en 2001, vise à accroître la coopération économique et sécuritaire entre ses membres et comprend également les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan et d'Ouzbékistan. Il a intégré l’année dernière deux nouveaux venus, l’Inde et le Pakistan, "devenant encore plus forte", a salué Vladimir Poutine.

Pour autant, les divisions – mises en sourdine à Qingdao – ne manquent pas au sein de l'OCS. L'Inde s'inquiète ainsi des projets chinois d'infrastructures chez son rival pakistanais et continue d'avoir un litige frontalier avec la Chine dans l'Himalaya.

La seule véritable annonce du sommet a été l’ouverture par la Chine d’une ligne de crédit de 30   milliards de yuans (4   milliards d'euros) aux membres de l'OCS via un consortium bancaire.

Il a également servi de tribune au président iranien Hassan Rouhani, dont le pays occupe un siège d’observateur à l’OCS, mais pourrait intégrer l’organisation dans les années à venir. Celui-ci a affirmé qu’il souhait des discussions plus étroites entre Téhéran et Moscou après le retrait de Washington de l’accord nucléaire iranien, jugé "illégal".

Avec AFP

Tags: Chine, Iran, Russie,