A la une de la presse, mardi 17 avril, les débats, cette semaine à l’Assemblée nationale sur le projet de loi sur l’asile et l’immigration. Le scandale de la "génération Windrush" au Royaume-Uni. Et le ciel tombé sur la tête des habitants de la petite île de Quéménès, en Bretagne.
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A la une de la presse, ce matin, l’examen, cette semaine, en France, du projet de loi asile et immigration à l’Assemblée nationale - un texte très critiqué.
«Insuffisant» selon la droite, «inhumain», aux yeux de la gauche, ce projet de loi est la cible de l’opposition, et de celles et ceux qui ont choisi d’aider les migrants. Des citoyens «de tous horizons», dont la devise serait «liberté, égalité, hospitalité», d’après Libération, qui est parti à la rencontre de cette «autre France» - là où le journal aimerait voir un jour la patronne du Front national, Marine Le Pen, «effectuer une immersion de longue durée, pour réveiller chez elle la part d’humanité qu’elle prend tant de soin à enfouir». Marine Le Pen et tous les autres d’ailleurs, de Laurent Wauquiez au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, «qui sans s’aligner sur l’extrême-droite, évoquent à longueur de discours ou de loi, une France craintive».
Ce projet de loi provoque des remous jusque dans la majorité. D’après Les Echos, le texte devrait être largement voté par la République en marche, mais rencontre des «résistances» chez ses députés. Parmi eux, Matthieu Orphelin, qui regrette qu’un meilleur compromis n’ait pas été trouvé, mais souligne aussi quelques progrès, notamment sur les migrations climatiques. Il espère également l’aménagement du «délit de solidarité» - le fait d’être passible de poursuites pour être venu en aide à des étrangers en situation irrégulière.
Au Royaume-Uni, c’est le sort réservé à la «génération Windrush» qui provoque l’indignation. Libération raconte l’histoire de ces quelque 550 000 hommes et de ces femmes, originaires des Antilles britanniques, arrivés dans le pays à partir de 1948 - l’année où les passagers de l’Empire Windrush débarquent au Royaume-Uni, pour participer à la reconstruction d’après-guerre. Pendant des dizaines d’années, ces citoyens ont vécu sans papiers et sans problème, dans un pays où il n’y a pas de carte d’identité - sans souci jusqu’en 2012, lorsque Theresa May, la ministre de l’Intérieur de l’époque, met en place un système baptisé «environnement hostile» en matière d’immigration. Cette politique instaure des contrôles dans tous les domaines de la vie, la santé, au travail, chez les employeurs et les logeurs, et les membres de la «génération Windrush», comme on les appelle, sont sommés, à ce moment-là, de se manifester pour obtenir un permis de résidence et les droits qui vont avec – notamment le droit aux soins médicaux. Le problème, c’est que ces démarches administratives très lourdes et très chères, l’équivalent de 1100 euros - trop chères pour beaucoup de ces exilés, dont certains se retrouvent, aujourd’hui, à la vieillesse, sans possibilité de faire se soigner. Le gouvernement britannique a finalement présenté ses excuses, hier. Son mea culpa, par la voix de la ministre de l’Intérieur Amber Rudd, fait la une du Guardian – le journal qui a mis cette histoire sur la place publique. The Independent titre: «le gouvernement britannique présente ses excuses pour la trahison du Windrush », certains évoquant, au Royaume-Uni, un «jour de honte nationale». Six ans après l’adoption de sa loi anti-immigration, Theresa May, désormais Première ministre, reçoit comme un boomerang les conséquences de sa politique «go home», «rentre chez toi», dans le dessin de Morland pour The Times.
En France, Emmanuel Macron fait face aux démentis des Etats-Unis et de la Turquie, après l’intervention du week-end dernier en Syrie. Le Huffington Post rappelle que le président a assuré dimanche avoir «convaincu» Donald Trump de maintenir ses troupes en Syrie «dans la durée». Mais la Maison-Blanche affirme, elle, que le président des Etats-Unis «veut (toujours) que les forces américaines rentrent dès que possible». Réaction, également, de la Turquie, dont Emmanuel Macron a dit qu’elle soutenait les frappes en Syrie. «La politique de la Turquie en Syrie n’est pas d’être avec ou contre qui que ce soit», a réagi Ankara – nuance. Lu également sur le Huffington Post.
Pour terminer, je vous propose de jeter un cil au Télégramme de Brest, le journal de la Bretagne, qui nous apprend que les habitants de l’île de Quéménès ont fait une drôle de trouvaille, une coupole de 2 mètres et demi de diamètre, où apparaît le logo de SpaceX, la société du milliardaire américain Elon Musk. D’après les internautes qui ont mené l’enquête, il pourrait s’agir d’un bout du nez du vaisseau Dragon 1, chargé de ravitailler l’ISS, la station spatiale internationale.
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