logo

Depuis Berlin, l'indépendantiste catalan Carles Puigdemont tend la main à Madrid

Au lendemain de sa remise en liberté, en Allemagne, le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont a assuré que l'indépendance de la Catalogne n'était pas la seule option et qu'il était prêt à "travailler" avec Madrid.

L'ex-président catalan Carles Puigdemont s’est montré conciliant, samedi 7 avril, lors d’une conférence de presse tenue à Berlin le lendemain de sa libération en Allemagne. Il a assuré que l'indépendance de la Catalogne n'était pas l'unique solution au conflit qui l'oppose à Madrid, et s'est dit prêt à travailler avec le gouvernement espagnol.

"J'ai toujours dit que c'était notre proposition, mais bien sûr, nous sommes prêts à écouter et à travailler si les autorités espagnoles ont un projet espagnol pour la Catalogne", a-t-il soutenu. Mais, a-t-il aussi prévenu, "il faut commencer à admettre que l'indépendantisme catalan démocratique est une réalité déterminante".

L'indépendantiste a par ailleurs appelé à une "médiation internationale" pour renouer le dialogue avec Madrid et a réaffirmé son souhait de voir l'indépendantiste Jordi Sanchez, incarcéré, être désigné comme candidat à la présidence régionale de Catalogne. Un souhait exaucé puisque peu après, le président du parlement catalan, Roger Torrent, le désignait effectivement.

Sous contrôle judiciaire

Carles Puigdemont, incarcéré en Allemagne depuis une dizaine de jours, a été libéré le 6 avril après avoir versé une caution de 75 000 euros. Soumis à un contrôle judiciaire, il attend d'être fixé sur son sort par la justice allemande chargée d'examiner une demande d'extradition de l'Espagne.

Il souhaite retourner ensuite vivre en Belgique. "Mais seulement à la fin des procédures ici en Allemagne, pas avant", a-t-il rassuré. En attendant, il va s'installer dans la capitale allemande.

La ministre allemande de la Justice, Katarina Barley, sociale-démocrate, a salué la libération de Carles Puigdemont, estimant que la décision des juges allemands était "absolument correcte", ce qui a suscité un certain émoi en Espagne. Des propos qui tranchent avec la modération affichée jusqu'ici par Berlin, qui a répété que le dossier était entre les seules mains de la justice.

Avec AFP et Reuters