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Israël a annoncé, mardi, l'annulation de l'accord avec l'ONU prévoyant la régularisation de migrants africains et la réinstallation d'un certain nombre d'entre eux vers des pays occidentaux.

L'accord avec l'ONU devait permettre d'annuler un programme controversé d'expulsions. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a annoncé, mardi 3 avril, l'annulation de cet accord qui prévoyait la régularisation de milliers de migrants africains en Israël et la réinstallation d'un certain nombre d'entre eux dans des pays occidentaux.

"Après avoir entendu de nombreuses remarques sur cet accord, j'ai examiné les avantages et les inconvénients et décidé d'annuler cet accord", a affirmé Benjamin Netanyahou, selon un communiqué de son bureau. Il avait suspendu lundi soir l'application de cet accord, quelques heures seulement après son annonce.

Israël annonce l'annulation de l'accord avec l'ONU sur les migrants africains

Le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU espère qu'Israël va "bientôt reconsidérer" sa décision d'annuler l'accord. "Nous continuons de croire dans la nécessité d'un accord gagnant-gagnant qui puisse bénéficier à Israël, à la communauté internationale et aux personnes qui ont besoin d'un asile", a expliqué à l'AFP William Spindler, porte-parole du HCR.

L'accord avait vocation à se substituer à un programme d'expulsions ayant fait l'objet d'une vive controverse et qui a été annulé.

Annoncé lundi, il prévoyait la réinstallation de plus de 16 000 Soudanais et Érythréens vivant en Israël dans des pays occidentaux. En échange, l'État hébreu s'engageait à donner un titre de séjour à un nombre équivalent devant rester sur son territoire.

Les femmes et les enfants n'étaient pas menacés

"Malgré les restrictions juridiques et difficultés croissantes, nous allons continuer avec détermination à tout mettre en œuvre pour sortir les clandestins du pays", a clamé mardi Benjamin Netanyahou dans le communiqué de son bureau.

D'après les autorités israéliennes, 42 000 migrants africains vivent actuellement en Israël. Les femmes et les enfants n'étaient pas menacés par le plan initial d'expulsions.

Ces migrants sont arrivés majoritairement après 2007, à partir du Sinaï. La frontière à l'époque poreuse avec l'Égypte a depuis été rendue quasiment hermétique. Ils se sont installés en nombre dans des quartiers pauvres de Tel-Aviv, la grande ville côtière d'Israël.