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Attaques terroristes dans l'Aude : l’enquête se concentre sur l’entourage du tueur

Alors que l’enquête se concentre sur l’entourage de Radouane Lakdim, des notes faisant allusion à l'organisation État islamique ont été retrouvées au domicile de l'assaillant.

La perquisition réalisée au domicile du tueur de Carcassonne et Trèbes, Radouane Lakdim, a permis de trouver des "notes faisant allusion à l'organisation É tat islamique" et s'apparentant à un testament, a-t-on appris samedi 24 mars.

C’est en se présentant vendredi comme "un soldat de l'EI" que Radouane Lakdim a tué vendredi quatre personnes dans des attaques revendiquées par l'organisation jihadiste. Fiché S [pour Sûreté de l' É tat] en raison de ses liens avec la mouvance salafiste depuis 2014, Radouane Lakdim avait été un temps suivi par les autorités à cause de soupçons concernant une radicalisation, mais cette surveillance n'avait pas permis de déceler de signe précurseur d'actions violentes. Samedi soir, lors d'un Conseil restreint de défense, le président  Macron a "demandé la convocation cette semaine par les préfets de l'ensemble des groupes d'évaluation départementale suivant les individus ayant fait l'objet de signalements pour radicalisation", a précisé l'Élysée dans un communiqué.

Les enquêteurs cherchent à déterminer les motifs du passage à l'acte de ce Français d'origine marocaine de 25 ans et à trouver d'éventuelles complicités. L'enquête, confiée aux services antiterroristes se concentre ainsi sur l'entourage du tueur, avec le placement en garde à vue dans la nuit d'un jeune homme de 17   ans présenté comme un ami de Radouane Lakdim. Vendredi soir, une "proche qui partageait sa vie" avait déjà été placée en garde à vue, après une perquisition dans son quartier de Carcassonne, selon le procureur de la République de Paris, François Molins.

Le Français d'origine marocaine a été abattu par les forces de l'ordre après une prise d'otages dans un supermarché Super U de Trèbes, commune proche de la cité historique de Carcassonne. Peu après cette prise d'otages, Arnaud Beltrame, gendarme de 45 ans s'était livré à la place d'une femme que l'assaillant avait pris comme "bouclier". Grièvement blessé par l'assaillant, Arnaud Beltrame a succombé à ses blessures. Emmanuel Macron lui a rendu hommage, déclarant qu'il était "tombé en héros" et méritait "respect et admiration de la nation tout entière".

La France vit sous la menace terroriste depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent qui désormais ont fait 245 morts depuis 2015. Malgré ses déroutes militaires en Irak et en Syrie, l'EI reste une menace par ses attaques à distance ou menées en son nom par des individus plus ou moins isolés.

Avec AFP