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Présidentielle en Sierra Leone : l'opposition en tête, second tour le 27 mars

Julius Maada Bio, candidat de l'opposition, est arrivé légèrement en tête lors du premier tour de la présidentielle en Sierra Leone. Il sera opposé au second tour au candidat du parti au pouvoir, Samura Kamara, le 27 mars.

Le candidat du principal parti de l'opposition en Sierra Leone, Julius Maada Bio, a légèrement devancé celui du parti au pouvoir, Samura Kamara, lors du premier tour de l'élection présidentielle du 7 mars et un second tour aura lieu le 27 mars, a annoncé mardi la Commission électorale nationale (NEC).

Julius Maada Bio, un ancien général candidat du SLPP, a obtenu 1 097 482 voix, soit 43,3 % des 2 537 122 votes valides, selon les résultats complets publiés dans la soirée par la NEC.

Il devance de près de 15 000 voix le candidat de l'APC, le parti au pouvoir, l'ancien ministre des Affaires étrangères Samura Kamara, qui obtient 1 082 748 voix, soit 42,7 %.

Un ancien cadre du SLPP, Kandeh Yumkella, qui se présentait au nom d'une nouvelle formation, la Grande coalition nationale (NGC), est crédité pour sa part de 174 014 voix, soit 6,9 % des votes valides.

Lors du second tour, celui-ci pourrait jouer le rôle d'arbitre entre les deux partis qui se succèdent au pouvoir depuis l'indépendance en 1961.

Un pays gangréné par la corruption

Les habitants de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, gangrené par la corruption, s'étaient déplacés en nombre le 7 mars pour élire leurs nouveaux président et vice-président, membres du Parlement et conseillers locaux.

Le président sortant, Ernest Bai Koroma (APC) ne pouvait plus se représenter après deux mandats de cinq ans.

Les missions d'observateurs étrangers et de la société civile, notamment celle de l'Union européenne, avaient salué après le premier tour une campagne généralement pacifique et le bon déroulement du scrutin, mais déploré une "augmentation des intimidations et des actes de violence dans la dernière semaine" de campagne et après la fermeture des bureaux de vote.

Le bilan de l'administration sortante est contrasté : si elle est parvenue à attirer les investisseurs pour reconstruire le pays dévasté par la guerre civile (1991-2002) qui a fait quelque 120 000 morts, l'économie reste fragile après les chocs de l'épidémie d'Ebola en 2014-2016, de la chute des cours mondiaux des matières premières et la corruption a continué à prospérer.

Avec AFP